19/04/2024

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2008 : Une nouvelle année de lutte au Togo

L’année 2007 qui s’achève est pleine d’enseignements pour l’ensemble du mouvement démocratique togolais. En effet, au cours de l’année 2007, on a vu comment Faure Gnassingbé n’a pas lésiné sur les moyens politiques, économiques et diplomatiques dont dispose l’Etat togolais pour reprendre en main le pouvoir. Dans un précédent article on a largement commenté comment cela s’est manifesté. Mais ce que nous n’avons pas eu l’occasion de développer, c’est la manière dont le pouvoir s’y prend pour tenter de diviser le mouvement démocratique en exil et implanter le RPT au sein de la communauté togolaise.

C’est ainsi que, pour les besoins de la cause, le pouvoir RPT a su débaucher quelques «réfugiés» membres des partis et associations dits démocratiques. Pour accomplir leurs noirs desseins, ces éléments stipendiés en connivence avec certains milieux impérialistes répandent des rumeurs sur la fin du mouvement démocratique en Belgique. «Nous avons gagné la confiance du CAR et de la CDPA… Il faut, maintenant, isoler, voir liquider tous ceux qui critiquent et s’opposent au gouvernement de Faure», ne cessent de marteler les émissaires du pouvoir à Bruxelles. En effet, on a vu tout un parterre de femmes et d’hommes rassemblés dans les salles d’attente des hôtels de luxe bruxellois pour rencontrer l’envoyé du gouvernent, le bichon Gilbert Bawara. Pour les démocrates toutes ces manœuvres du pouvoir, c’est du déjà vu.

Mais, force est de constater que les émissaires n’ont pas été à la hauteur de la tâche. Hormis quelques individus prêts à vendre leurs âmes à la dictature, les rencontres avec les envoyés du pouvoir n’ont pas eu les résultats escomptés. Ils furent éconduits. Le sabotage du mouvement démocratique en exil a d’ores et déjà échoué, parce qu’une conscience politique commence peu à eu à pénétrer les exilés togolais. En effet, nous ne sommes plus dans les années sombres de la dictature où, pour quelques sequins, les Togolais de l’extérieur étaient obligés de fêter Eyadema, un tyran qui les affame et les opprime.

Malgré tout, après avoir lamentablement échoué dans cette perfide entreprise, ces provocateurs continueront de défendre ouvertement le gouvernement illégitime de Faure Gnassingbé. Il ne fait aucun doute que l’ultime objectif -du pouvoir et ses alliés de l’opposition dite démocratique- est de décourager les esprits les plus faibles et d’affaiblir l’organisation de la résistance en exil. Il faut donc s’attendre à d’autres tentatives, beaucoup plus insidieuses pour l’année 2008. D’où la nécessité pour les démocrates en exil de continuer à faire preuve davantage de vigilance.

Pendant ce temps au pays: les morts d’hommes, les magouilles électorales, la main mise sur les secteurs juteux de l’économie et la paupérisation des travailleurs attestent amplement que rien n’a changé. La mission dévolue à Faure et à ses apprentis barons est de maintenir, à tout prix, le clan Gnassingbé au pouvoir et ainsi pérenniser les intérêts de l’impérialisme français dans la sous région, et c’est cette mission qu’ils sont en train d’accomplir avec zèle et constance.

Ainsi, le ralliement des leaders de l’opposition dite démocratique, tels que Gnininvi, Aduayom, Agboyibo ou d’un Folly Antoine, au clan Gnassingbé a constitué un pas important dans sa recherche de légitimation, au plan international, d’un pouvoir totalement isolé, illégal et illégitime. Mais depuis la formation du gouvernement Mally, Logo Dossouvi du MO5 veut faire croire que le ralliement de la CDPA est une nouvelle stratégie de lutte. Décidément, on se demande où Logo Dossouvi est allé chercher une telle ineptie pour justifier l’aplatissement de la CDPA devant le clan Gnassingbé. Avec une telle «stratégie» prônée par Logo Dossouvi et les siens, est-ce qu’on avait besoin du 5 octobre, d’une grève générale illimitée, de tous ces morts, de toutes ces souffrances et sacrifices pour en arriver à un tel résultat ? Non ! En définitive s’il existe une stratégie de la CDPA, on peut l’appeler, par excellence, la stratégie de la soupe.

Par ailleurs, il est incontestable que Faure a réussi un grand coup en entraînant sur les bancs du parlement où elle occupe la tête de quelques commissions, même l’UFC qui se présente comme le parti de l’opposition radicale. Désormais l’UFC a donc incontestablement un pied dans le pouvoir néo-colonial, même s’il demeure quelques divergences entre elle et le RPT. Il est vrai que l’UFC accompagne bonnement l’ensemble du processus, quand les Gnininvi, les Martin Aduayom, les Agboyibo et autres Folly Antoine sont allés à quatre pattes pour souper et rogner quelques os; mais il n’en demeure pas moins que Olympio et son parti sont devenus une caution à la dictature et que cela suscite -à juste titre- une grandissante déception à la base de ce parti.

Face à cette implacable dictature et à ses alliés -regroupés au sein de quelques partis -alimentaires- (CAR, CDPA, CPP, PDR, UDS-Togo etc.); face à l’hégémonie de l’impérialisme français sur notre pays; les démocrates et patriotes togolais en exil ont plus que jamais la lourde tâche de se mobiliser, de s’organiser d’une manière conséquente pour appuyer la lutte émancipatrice du peuple togolais.

Bruxelles, le 4 janvier 2008

Le Front des Organisations Démocratiques Togolaises en Exil
BP : 189
1000 Bruxelles 1 Belgique
Courriel: postmaster@togoenlutte.org
Infos: www.togoenlutte.org