25/04/2024

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Des réformes au Togo : Les jeux étaient-ils déjà pipés au départ ?

À PROPOS – ENCORE UNE FOIS – DES RÉFORMES (!!!) AU TOGO LES JEUX ÉTAIENT-ILS DÉJÀ PIPÉS AU DÉPART ? !

Par Godwin Tété

« Là où il y a une volonté, il y a un chemin » Général Charles de Gaulle
« Entre deux forces, seule la Force peut décider » Karl Marx
« Ceux qui s’opposent à une révolution pacifique doivent s’attendre à une révolution violente » John Fitzgerald Kennedy

PROLOGUE

Du 11 au 15 juillet écoulé, à Lomé, un « Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité nationale » (HCRRUN) a, par le biais d’un « Atelier de Réflexion et d’échanges » (une sorte de colloque), remis à l’ordre du jour la fameuse et sempiternelle ‛‛ Affaire ’’ des Réformes constitutionnelles, institutionnelles et politiques réclamées par le Peuple togolais depuis l’avènement du régime éyadémao- gnassingbéen, sur la Terre de nos Aïeux, c’est-à-dire depuis, de facto, le 13 janvier 1963 … Réformes réclamées à cor et à cri (!!!), par le truchement de maintes instances et, de manière plus synthétique (!), plus systémique (!), plus classique (!), par l’‛‛ Accord Politique Global ’’ (APG) en date du 20 août 2006.

Et, par la grâce d’un concitoyen, frère et ami des miens, j’ai pu prendre – en diagonale (!) – connaissance des travaux dudit Atelier. Alors, les quelques auto-interrogations ci-après me sont venues à l’esprit, lesquelles auto-interrogations je souhaite partager avec qui voudra bien se donner la peine de me lire.

I. PREMIÈRE AUTO-INTERROGATION

Le rapport de l’un des honorables participants à l’Atelier dit : « Nous rappelons que les parties prenantes ont stipulé en son Point III-3.5 que « Ce processus de réformes devra s’inscrire dans la durée et constituer une des priorités du gouvernement ». On notera qu’ici les parties prenantes, qui sont les représentants du Peuple recherchant l’exécution utile de l’Accord, ont été clairvoyantes connaissant l’âpreté de la tâche de la refondation du pays et ont estimé qu’il ne fallait pas enfermer dans un délai difficilement observable, le temps pour réussir cette importante mission de reconstruction du pays détruit par les querelles intestines et revanchardes, sans toutefois laisser le champ ouvert à l’abus, à la démagogie de la part des acteurs et partis politiques, d’autant plus qu’il faut faire vite, mais bien, pour sortir le peuple de la grave souffrance politique dont il est miné depuis son accession à l’indépendance politique le 27 avril 1960 ».

D’emblée, remarquons que la citation de l’APG est en caractères gras (!), ce qui signifie que le rapporteur tient à souligner l’importance de cette citation. Et d’attirer l’attention de l’auditoire sur la « clairvoyance » des protagonistes de l’APG. Et de marteler « qu’il faut faire vite, mais bien, pour sortir le peuple de la grave souffrance politique dont il est miné depuis son accession politique le 27 avril 1960 »
Mais, pour ma modeste part, l’expression « dans la durée » (!), en l’occurrence, me titille (!!!) quelque peu. À la vérité, en sciences humaines et/ou sociales, cette expression renvoie plutôt à des centaines (!!!) ou même des milliers (!!!) d’années. Or, comme le dit à merveille le rapporteur lui-même, la ‛‛ QUESTION togolaise’’ vieille de 53 (cinquante-trois) (!!!) ans maintenant, Requiert (!!!), à n’en a pas douter, de trouver sa Solution le plus rapidement (!!!) possible. À ce propos, nous savons, depuis le général Charles de Gaulle, que « Là où il y a une volonté, il y a un chemin » …

En effet, – ironie tragique du sort, – à l’heure précise où je suis en train de tracer les présentes lignes, cela fait exactement 10 (dix) (!!!) ans, jour pour jour, que l’APG a été signé le 20 août 2006.
Car cette triste formule « dans la durée » s’affiche, en fin de compte, telle la source de la stratégie d’un DILATOIRE interminable (!!!) auquel nous avons assisté à ce jour en la matière …

II. DEUXIÈME AUTO-INTERROGATION

Nous n’avons pas encore fini avec la phrase de l’APG, citée ci- avant, laquelle phrase recommande : « … et constituer une des priorités du gouvernement » Mais l’« une » quelconque, banale, anodine, des (multiples) priorités du gouvernement! En tout état de cause, il y va du Destin de notre brave Peuple qui mérite quelque chose autre… que la situation que lui a créée le régime éyadémao-gnassingbéen depuis bien des lustres déjà.
Par conséquent, un gouvernement digne de ce nom, responsable, soucieux du bien-être matériel et immatériel de ses gouvernés, respectueux envers son Peuple, DEVRAIT, à mon sens,

ACCORDER la première Priorité : ‛‛ LA PRIORITÉ DES PRIORITÉS ’’ à la Résolution de la ‛‛ QUESTION togolaise ’’ telle que la vivent le Togo et les Togolais (es) depuis 1963 …

III. TROISIÈME AUTO-INTERROGATION

Le paragraphe cité de l’APG, à savoir le III-3.5, stipule par ailleurs: «Il (le gouvernement) prendra les textes qui réglementent l’intervention des Forces de Défense et de Sécurité en matière de maintien de l’ordre dans le strict respect de la légalité républicaine »

Voilà la belle profession de foi. Qu’en est-il dans la réalité concrète d’aujourd’hui ?! Certes, une loi dite « Loi Pascal Bodjona » aura été entre-temps adoptée. Mais quid de sa « pertinence », de sa « justesse », de sa « validité », en somme de son acceptabilité totale eu égard à l’évolution des mentalités à l’Ère moderne ?! On pourrait en discuter ! … Toujours est-il que cette loi n’est souvent guère appliquée dans l’esprit républicain moderne du XXIe siècle. À preuve, pour avoir osé déclarer, au cours d’une conférence de presse suite à sa première sortie de prison …, qu’il allait se joindre à l’opposition togolaise, l’ex- Ministre de premier plan : Pascal Bodjona a eu lui-même droit aux « DÉLICES » de la PRISON politique togolaise … – cette fois-ci pour 18 (dix-huit) bons mois.
Or, un gouvernement vraiment (!) préoccupé par le progrès authentique de son pays devrait s’atteler, en tout premier lieu, aux problèmes relatifs à la Sécurité de ses citoyens. Surtout quand on connaît les carences notoires dans ce domaine dans les contrées postcoloniales francophones d’Afrique …

IV. QUATRIÈME AUTO-INTERROGATION

Un autre participant au récent Atelier du HCRRUN – non moins honorable – écrit : « Bien évidemment, il s’agit des mêmes acteurs. Ils sont les premiers responsables du mal togolais et aucune initiative ne peut les exclure.

Le Togo est à la croisée des chemins, la réconciliation et le renforcement de l’unité nationale sont une préoccupation de tous. L’histoire récente du Togo montre à suffisance que le dialogue a été permanent même durant les périodes plus incertaines, évitant ainsi au pays de profondes déchirures sociales.
La question est entière encore aujourd’hui : comment réconcilier un peuple et des acteurs politiques que tout divise en apparence ? Comment faire de sorte que les Togolais s’acceptent mutuellement et développent une fierté nationale ? »

Tout d’abord, pour ma chétive part, je prétends et j’affirme, qu’il a toujours existé et qu’il existe encore une Opposition vraie chez nous. Une Opposition qui se bat bec et ongles, à ses risques et périls, avec les pauvres moyens du bord. Cette Opposition authentique, je la vois aujourd’hui incarnée dans l’ANC et le CAP 2015.

Dès lors, Renvoyer le pouvoir éyadémao-gnassingbéen et l’« opposition » dos à dos ne saurait, cela non plus (!!!), être guère de mise.

À la vérité, nulle part au monde et dans l’Histoire de l’Humanité, on ne trouvera d’opposants révolutionnaires qui soient des « Saints ». À cet égard, le Père fondateur de l’Inde contemporaine : le Mahatma Gandhi n’hésitait pas un seul instant à déclarer à qui voulait l’entendre: «Je ne prétends nullement avoir une révélation divine. J’avais en moi toutes les basses pensées humaines. Mais, si j’ai fait ce que j’ai fait, que ne pouvez-vous pas faire ?! » [Cf. ‛‛ La Vie du Mahatma Gandhi ’’, par Romain Rolland. Ed. Stock, Paris]. Ce qui confère la Justesse et la Noblesse à la Cause des Révolutionnaires, c’est le fait qu’ils se situent dans le Sens objectif de l’Histoire universelle objective. C’est le fait qu’ils Épousent le ‛‛ Vent de l’Histoire’’ Et, de nos jours, l’ANC et le CAP 2015 Répondent assurément (!) à ces critères objectifs.

Car, que Monsieur Faure Éssozimna Gnassingbé et ses suppôts alimentaires le veuillent ou non, le Togo ne sera pas (!!!) privé, ad vitam aeternam, de l’État de droit, des Droits de l’Homme, de la Démocratie, de la Bonne Gouvernance, de la Justice sociale, du Développement viable et durable, etc … Non ( !!!). Car, c’est dans ce Sens que Va le ‛‛ Vent de l’Histoire ’’ depuis la Grande Révolution française de 1789.

ÉPILOGUE

Telles sont, grosso modo, les réactions spontanées que m’inspire la lecture – en diagonale (je le confesse) – du dossier que j’ai sous la main, concernant l’Atelier du HCRRUN, réalisé à Lomé (Togo) du 11 au 15 juillet 2016. Avant toute chose, ma préoccupation majeure est celle indiquée dans le titre du présent article : LA QUESTION CRUCIALE DES RÉFORMES REQUISES PAR UNE MARCHE ADÉQUATE DU PEUPLE TOGOLAIS VERS UN AVENIR MEILLEUR ÉTAIT-ELLE DÉJÀ PIPÉE AU DÉPART ?! Et si, par hasard, la réponse à cette fatidique question s’avérait positive, alors, Cadres de la Terre de nos Aïeux le Togo (!), tordons le cou, une bonne fois pour toutes (!!!), à l’égocentrisme et à l’égoïsme ; arrêtons nos discours plus ou moins hypocrites, plus ou moins fallacieux, plus ou moins pro domo !!! Épousons plutôt la Cause (!), la Grande (!) Cause, la Belle (!) Cause, la Noble (!) Cause de notre Peuple. Ayons le Courage de dire aux tenants attardés du régime archaïque éyadémao-gnassingbéen que TROP (!!!) c’est TROP !!!

Pour moi, c’est CELA (!) qui fait les « Hommes véritables » [Boris Polévoï]

Je sais pertinemment (!) que d’aucuns m’affubleront encore de tous les qualificatifs désobligeants imaginables. Mais je reste tranquille … Je serais en effet malheureux si ceux-là, d’aventure, m’adulaient. Je demeure serein, à l’instar du vieux et intrépide militant socialiste allemand August Bebel (1840-1913) qui aimait à répéter : « Lorsque la Bourgeoisie me félicite, je me demande quelle connerie j’ai pu encore faire ?! »

Peuple togolais !

Combattants togolais de la Liberté !

Comme l’a si bien dit le grand penseur allemand Karl Marx, « Entre deux forces, seule la Force peut décider ». Donnons-nous donc cette Force avec F, seule (!!!) capable de nous délivrer d’un joug néocolonial inacceptable !!! Un joug néocolonial d’origine endogène, d’essence ethno-militaro-clanique !!!

Cette Force en vue, c’est NOUS-MEMES !!! Car, de même que le proclame notre propre Hymne national, nous sommes le « Seul Artisan de notre Bonheur ainsi que de notre Avenir ». Alors, comme l’ANC et le CAP 2015 n’ont pas de cesse de nous y Convier, PRENONS NOTRE PROPRE DESTIN (!!!) EN NOS PROPRES (!!!) MAINS.

Salut ! Salut ! Salut !
Paris, le 20 août 2016
Godwin Tété