LOME, 27 mai (AFP) – 9h24 – Ancien dignitaire du régime et ex-Premier ministre togolais Edem Kodjo, président de la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP, fusion de quatre partis d’opposition) apparaît comme l’un des plus solides candidats de l’opposition en lice pour l’élection présidentielle du 1er juin prochain.
Né le 23 mai 1938 à Sokodé dans la préfecture de Tchaoudjo (centre), Edem Kodjo a occupé de hautes fonctions au sein du pouvoir togolais comme dans les institutions internationales.
Diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Paris, il débute sa carrière comme administrateur de l’Office de radiodiffusion et télévision français (ORTF).
En 1967, après le coup d’Etat du général Eyadéma, il rentre au Togo et devient secrétaire général du ministère des Finances. Deux ans plus tard, il participe à la fondation du Rassemblement du peuple togolais (RPT) – toujours au pouvoir – dont il est le secrétaire général de 1969 à 1971, immédiatement derrière le président Gnassingbé Eyadéma.
Il occupe parallèlement le poste de gouverneur du Fonds monétaire international (1967-1973) et entre au gouvernement en 1973 en tant que ministre de l’Economie. Gouverneur de la Banque africaine de développement de 1973 à 1976, il revient au gouvernement aux Affaires étrangères, de 1976 à 1978, date à laquelle il est élu secrétaire général de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA, actuelle UA) grâce au soutien du président Eyadéma.
A la fin de son mandat, en 1983, il part en France pour enseigner l’économie à l’université parisienne de la Sorbonne. De cette époque date sa rupture progressive avec le général Eyadéma.
Edem Kodjo réapparaît en 1990, au début de l’agitation au Togo, comme opposant à son ancien mentor. Après la conférence nationale (juillet-août qui lance le processus de transition démocratique, il crée son propre parti politique et, à l’approche de l’élection présidentielle d’août 1993, il est choisi comme candidat unique par l’opposition démocratique, mais celle-ci décide finalement de boycotter le scrutin.
Après la transition démocratique qui voit le front d’opposition remporter la majorité absolue à l’assemblée, en 1994, M. Kodjo devient Premier ministre et occupe ce poste jusqu’en 1996.
Auteur de plusieurs publications – dont « Et demain l’Afrique » et « L’occident: du déclin au défi » – M. Kodjo est marié et père de quatre enfants.
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