25/04/2024

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Enseignement – L’e-learning gagne du terrain

Vous avez dit « e-learning » ? Le campus virtuel de l’IAE de Caen est un des plus beaux exemples de cette nouvelle
forme d’enseignement à distance, particulièrement soutenu par le Conseil Régional de Basse-Normandie.
Aujourd’hui, ils sont plus de 500 à se connecter quasi quotidiennement sur le campus
virtuel de l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de Caen. De New York au coeur
de l’Afrique, en passant par Paris, Bordeaux ou Lyon, ils sont de plus en plus nombreux à
suivre des formations à distance via Internet. De l’infirmière belge qui travaille pour une
association humanitaire en Asie, au détenu d’une centrale pénitenciaire de l’Hexagone, ou
une religieuse béninoise qui apprend la gestion d’entreprise, les profils de ces pratiquants
de l’e-learning sont extrêmement divers. Une preuve du succès que connaît la formation à
distance depuis déjà longtemps, mais qui semble vivre une sorte de renouveau depuis
l’arrivée d’Internet.

Qualité accrue et relations plus conviviales

Inconstestablement, les expériences de ce type sont aujourd’hui nombreuses, tant en
France qu’à l’étranger. Toutefois, celle du campus virtuel de l’IAE de Caen, initiée en 1998
par Olivier Lamirault, un « accroc » de l’e-learning est quelque peu différente selon son
créateur : « Au contraire de beaucoup d’autres projets, nous avons fait le choix de proposer
des parcours de formation complet. Ainsi le campus virtuel ne propose jamais un module
dans une formation, mais tous les modules d’une formation accompagnés de l’ensemble
des ressources, ce qui est beaucoup plus rare sur le marché de l’e-learning ».

Au bureau ou à domicile, ces « étudiants » d’un nouveau genre potassent leurs cours de
gestion des entreprises à leur rythme. S’ils rencontrent la moindre difficulté, ils ont accès à
un glossaire électronique ou peuvent adresser un e-mail à l’enseignant afin d’obtenir un
éclaircissement. Des quiz pédagogiques sont également disponibles pour les révisions.
L’un des atouts de l’e-learning est de mettre à disposition de ces étudiants toute une
panoplie d’outils permettant d’éviter les blocages au cours de l’apprentissage.

Du côté des enseignants, ce type de cours impose un travail plus important. « Le passage
au campus numérique de formation entraîne un accroissement de la qualité des cours,
c’est indéniable », constate Olivier Lamirault. « Nous sommes en effet obligés de réfléchir à
une ingénierie de formation précise, de construire des scénarios bien ficelés, de penser
précisément chaque élément ». Pour les enseignants, il a donc fallu repenser la pédagogie
afin de l’adapter au support et, par conséquent, accepter de collaborer avec les
techniciens, une démarche tout à fait nouvelle. « Enseigner devient désormais un travail
d’équipe », estime le responsable du campus virtuel. L’expérience prouve également que le
campus virtuel permet aux enseignants et aux étudiants d’entretenir des relations plus
conviviales.

Poursuivre les développements

Le succès du campus virtuel est tel qu’il représente aujourd’hui 1/3 des effectifs des 1 600
personnes inscrites à l’IAE. Actuellement, deux diplômes y sont dispensés : la capacité en
gestion des entreprises et un diplôme universitaire d’adjoint de direction de la PME, deux
formations sanctionnées par un diplôme. « Notre ambition est de poursuivre les
développements. En local, notre objectif est de poursuivre le passage d’autres cycles de
formation dans le campus virtuel. C’est ce que nous sommes en train de réaliser avec une
formation de troisième cycle ». Second axe stratégique, la francophonie. Selon Olivier
Lamirault, il existe en effet des besoins importants auxquels nous apportons
progressivement de véritables réponses.

Pour mener à bien ce travail, Olivier Lamirault dispose d’une petite équipe constituée
notamment de deux infographistes et d’un informaticien. Ensuite, il y a des animateurs de
campus, des enseignants dont la mission est de répondre dans un délais de 24 heures
aux questions posées dans les forums, dans les chats et par courrier électronique. Enfin,
dans les coulisses du campus virtuel travaillent une trentaine d’auteurs, une majorité
d’enseignants et quelques intervenants professionnels, qui écrivent les contenus des
formations.

Parallèlement, pour les étudiants étrangers, l’équipe du campus virtuel imagine des
centres de regroupement. « C’est la raison pour laquelle nous avons engagé une démarche
de partenariat dans des pays francophones. Dès à présent nous avons un partenaire au
Togo, en Côté d’Ivoire, au Congo et en Albanie. Un dispositif sera mis en place au Maroc à
la mi-juin et au Centre Afrique courant septembre. Par ailleurs, nous sommes en cours de
négociation en Guadeloupe », indique Olivier Lamirault. Pour tous ces partenaires existe la
possibilité de constituer sur place leur propre groupe de formation. « Souvent, nous
préconisons le développement d’une université virtuelle utilisant les éléments techniques
et les contenus de notre campus virtuel. Cela évite la multiplication des investissements. »
Aussi, plusieurs de ces partenaires sont désormais des précurseurs dans leur pays.

Créer une dynamique économique dans les pays émergents

« Le système que nous avons mis en place permet de créer une dynamique économique
dans chaque pays », déclare Olivier Lamirault. C’est sans doute l’une des plus belles
preuves de réussite du campus virtuel. Les étrangers qui viennent se former sur ce
campus apprennent en effet dans leur pays ce qui évite l’éclatement de la famille. « Il s’agit
donc de modèles qui intéressent beaucoup les pays émergents », estime-t-il. D’où la
volonté d’Olivier Lamirault de poursuivre le développement du campus virtuel, mais « de
manière mesurée ». « Je pense que si nous en sommes là aujourd’hui c’est parce que nous
avons su nous développer d’une façon originale ».
Contact –
IAE de Caen – Campus virtuel – Olivier LAMIRAULT – Tél. 02.31.56.65.09