19/04/2024

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INITIATIVE150: La communauté internationale doit fixer un ultimatum à Faure Gnassingbé

Dans la tragi-comédie qui se joue au Togo depuis le 5 février 2005, les organisations africaines et internationales font la démonstration de leur légitimité et du recours ultime qu’elles peuvent constituer pour les populations impuissantes face aux forces illégitimes qui voudraient les prendre en otage. L’Afrique entière doit dire à Alpha Oumar Konaré, Président de la Commission de l’Union Africaine, sa reconnaissance pour la fermeté et la dignité dont il fait preuve dans le traitement de la crise togolaise. Cette position démontre que l’Afrique se prend en charge pour trouver des solutions à ses problèmes.

Malgré les sanctions prises par la CEDEAO le 19 février dernier, à savoir l’exclusion du Togo des instances de la CEDEAO, l’interdiction faite aux autorités illégitimes de déplacement dans les pays membres, le rappel des ambassadeurs, les auteurs du Coup d’Etat du 5 février 2005 continuent de narguer la communauté internationale, en profanant à nouveau la Constitution Togolaise le 21 février 2005. Ce retour sur les modifications anticonstitutionnelles du 6 février 2005 ne répond pas aux exigences des populations togolaises et de la communauté internationale. Faure Gnassingbé doit démissionner sans délai et sans condition.

Demain, 24 février 2005, le conseil de sécurité et de paix de l’Union Africaine doit se réunir et statuer sur la crise togolaise. Il ne fait pas de doute qu’en l’absence de la démission de Faure Gnassingbé avant cette réunion, l’Union Africaine ne pourra qu’endosser les sanctions de la CEDEAO le 19 février 2005. Pour marquer sa détermination, il est souhaitable que l’Union Africaine fixe alors un ultimatum aux autorités illégitimes du Togo pour le retour à l’ordre constitutionnel, après quoi la communauté internationale se verra contrainte d’assumer ses responsabilités et d’intervenir par tous moyens en vue de la mise en échec définitive du Coup d’Etat.

Les instruments juridiques internationaux existent à cet effet. Le texte même de la Constitution togolaise dont l’article 150 ordonne à chaque Togolais de s’organiser pour mettre en échec toute tentative de Coup d’Etat, oblige la communauté internationale à intervenir compte tenu de la mobilisation interne et extérieure des Togolais.

Au vu du refus persistant de coopérer des auteurs du Coup d’Etat et de la tentation flagrante de l’ancien régime de conserver par tous moyens le pouvoir au Togo, il est hautement souhaitable que l’Union Africaine, la CEDEAO et la communauté internationale dans son ensemble inscrivent à leur agenda à court terme les mesures d’accompagnement à prendre suite à la démission volontaire ou forcée de Faure Gnassingbé en vue :

(i) d’organiser une transition impliquant toutes les forces politiques et civiles du pays sans exclusion
(ii) d’assurer la surveillance effective et indépendante, des élections présidentielles et législatives transparentes et démocratiques sans exclusion, qui mettront fin à la transition ;
(iii) d’assurer la sécurité des togolais sur toute l’étendue du territoire face à un Etat Major des forces armées qui n’est pas républicain, ce pendant la transition et raisonnablement après l’installation des autorités nouvelles issues des élections.

Ceci va dans le sens des initiatives prises par les organisations africaines pour sécuriser le continent et créer un environnement propice au développement.

Fait le 23 février 2005

initiative150
La Coalition Contre le Coup d’Etat au Togo
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