JO: Benjamin Boukpeti, outsider dans l’épreuve du kayak

Demi-finaliste à Athènes en 2004, le Togolais Benjamin Boukpeti, qui s’entraîne en France, sera un sérieux outsider à Pékin dans l’épreuve de slalom du kayak monoplace. Demi-finaliste à Athènes en 2004, le Togolais Benjamin Boukpeti, qui s’entraîne en France, sera un sérieux outsider à Pékin dans l’épreuve de slalom du kayak monoplace.

Son objectif mineur sera une place de finaliste mais son objectif majeur et raisonnable -au vu de sa récente seconde place en Coupe du monde en Slovaquie- sera une place dans le top cinq.

Né en Seine-et-Marne d’un père togolais et d’une mère française, Benjamin Boukpeti a obtenu fin janvier son ticket olympique en remportant au Kenya les premiers championnats d’Afrique de l’histoire.

A 26 ans, il est installé et licencié à Toulouse, où il vient de terminer des études de management. Il s’entraîne épaulé à distance par le Français Jean-Jérôme Perrin, chargé de l’équipe sud-africaine.

Jusqu’aux sélections olympiques fin avril, son frère aîné, Olivier, concourait en équipe de France de canoë en ligne, mais n’a pas décroché son billet pour les Jeux.

Barré par la densité de kayakistes en France, Benjamin a choisi lui de naviguer pour le Togo mais s’entraîne toujours en France. Il est même conseillé par le champion olympique en titre Benoît Peschier.

« Il me file quelques tuyaux intéressants. Il m’a par exemple certifié que le tiers des coureurs est déjà grillé, mangé par le stress, quelques heures avant la compétition », raconte le Togolais. « Pouvoir m’entraîner aux côtés des Français m’a fait énormément progresser. Seul, je n’y serai jamais arrivé. »

En 2004, il était l’un des trois athlètes togolais sélectionnés pour les Jeux. A Pékin, ils seront cinq. Mais le kayakiste ne sait pas encore qui sera désigné porte-drapeau.

« A Athènes, sa désignation avait été décidée le matin même de la cérémonie d’ouverture. Je pense qu’il en sera de même cette fois-ci ».

par Diane Falconer