29/03/2024

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La gestion chaotique du clan Gnassingbé-Edem KODJO du sport togolais

TRIBUNE LIBRE
Par Jacob Ata-Ayi

Rock Gnassingbe, Fondé de pouvoir sportif du clan Gnassingbé: Pourquoi pas 30% des primes de la fédération Internationale aux Éperviers? «On peut tout résumer d’un cri: Mais enfin que se passe-t-il chez les princes des ténèbres du peuple togolais? Edem Edouard Kodjo, Rock Gnassingbe, Gnofame, Memene ?».

Honte pour l’Afrique et le Togo

Le Togo sous les Gnassingbé s’illustre encore négativement dans le concert des nations, lors de la messe du sport-roi. Le Togo n’a pas tenu son rang lors de la rencontre sublime de la sympathie et de l’amitié dans le panthéon du sport roi. Tous les médias du monde entier ont des mots durs, de valeur négative à l’encontre de la fédération Togolaise du football et à l’endroit du gouvernement togolais. Les mots (médiocrité, chaotique, pays bizarre dirigé par des généraux, pays de coups d’état, etc., etc.) ont été prononcés sans entamer l’état d’âme du clan Gnassigbé-Edem Kodjo.

Depuis l’antiquité, que ce soit à Rome, en Égypte et en Grèce, les sportifs du haut niveau étaient entourés d’une grande considération. Les lauréats avaient des statues, et des rentes à vie. La même pensée est entretenue aujourd’hui dans tous les pays par des primes et des décorations, sauf au Togo des Gnassingbé où le clan est en dessous de la mentalité et des pratiques sportives. Les joueurs sont traités comme des servants, alors que c’est grâce à leurs efforts et qualifications que Rock et sa fédération existent. Les dirigeants ont le droit de se loger avec leurs prostituées dans des hôtels de 5 étoiles, alors que ceux qui se battent pour payer leurs hôtels et leurs repas copieux, doivent se contenter d’un motel minable, alors que les autres équipes sont logées dans des palaces.

Le prédateur du football togolais, en la personne de Gnofame, qui mettait à terre des années de préparation des jeunes par une réforme médiocre de la dissolution des équipes, en poursuivant les jeunes footballeurs avec des militaires sur les stages de Nyékonakpoé, Assivito, Bè et Tokoin, pour les molester par les militaires aux ordres afin de les empêcher à s’entraîner, représente le Togo au comité sportif mondial, sans gêne, ni honte. Il a même été délégué par Faure Gnassingbe pour aller régler les problèmes de primes en Allemagne alors que toute sa vie, il a utilisé la violence comme moyen d’expression, contre les joueurs, les dirigeants sportifs et les étudiants. Il n’avait pas eu d’état d’âme en molestant son prédécesseur Godfried Ekue publiquement au stage pour lui signifier qu’il voulait prendre sa place au comité international. Voilà la gestion chaotique du sport togolais dans son ensemble.

Les anciennes gloires du football togolais comme Tommy Sylvestre, Frank Fiawo, Ananou Désiré, Acolatsé Guy, les frères Moévi etc., etc., ne sont mêmes pas sollicités pour apporter leur savoir faire et leur intelligence et leurs expériences dans ce domaine qui a été toute leur vie. Alors que quand on jette un seul coup d’œil en Allemagne, on voit Beckenbauer, en France Platini, et les autres grands joueurs diriger le staff sportif pour apporter leur savoir faire à la jeunesse respective de leur pays.

INSTRUMENT DE PROPAGANDE.

En 1936, l’Allemagne hitlérienne organisait le jeu olympique et en faisait un instrument de propagande. Le grand Aryen blond au visage énergique, dû au ciseau d’Arno Breker ou sorti de la pellicule de Leni Riefenstahl, doit incarner la suprématie du parti nazi. Il y a un grain de sable, Jesse Owens. L’Afro-américain Jesse-Owens donna une gifle à toute l’idéologie allemande en raflant des médailles en or devant le führer Hitler qui quitta le stade qui abhorrait fièrement les bannières à croix gammées, comme aux grand-messes de Nuremberg, où les officiers allemands sont en uniforme au brassard portant la même croix gammée. Le Togo des Gnassingbé, régime totalitaire n’échappe pas à la règle. La récupération des victoires des Éperviers, pour montrer la bonne santé de la jeunesse après plus de 38 ans de misère économique, culturelle, morale et sportive. Le père Eyadéma Etienne Gnassingbé, général sans guerre, fut intronisé divinité par ses filles et fils prédateurs en forçant les joueurs à aller s’agenouiller devant sa dépouille mortelle à Pya. Rock Gnassingé fut élevé au grade de la décoration la plus élevée, la suite donnerait raison à des analystes sérieux du drame du Togo.

Les plaisanteries, la démagogie, ont une fin, celle de la débâcle des éperviers à la CAN en Égypte, signe annonciateur de la débâcle humiliante pour un continent en Allemagne. Les sportifs togolais n’ont rien à avoir ni avec le manque de moyens, ni avec le manque de sérieux qui caractérise désormais les futures compétitions des Éperviers. Les officiers prédateurs Gnofame, Mèmène, Rock Gnassingbé, cinglés dans leur uniforme d’officiers supérieurs sans exploits militaires, retrouvent leurs places dans le dispositif sportif, non pas pour faire avancer le sport togolais, parce qu’ils n’ont pas les potentiels nécessaires à cette cause qui éduque et valorise la jeunesse d’un pays, mais plutôt de «comment ils pourront se valoriser en récoltant des honneurs et de l’argent» au profit des Éperviers. Comment ceux qui ont fait échouer le Togo sur le plan politique, économique, et placé notre pays à la dernière place en Afrique malgré le courage de notre vaillant peuple et son ardeur au travail, peuvent comme par magie, réussir dans un salut public pour la jeunesse de la nation? L’important pour eux, c’est de participer aux bénéfices.

LES DIEUX DU STADE

Point n’est besoin de philosopher, sur le terrain sportif où se trouvent des êtres que la vie sociale sépare. Il n’est plus question à ce moment de collaborer, d’aplanir les différences ou de gommer les disparités, les êtres communient dans une même passion. Ce lien qui unit les sportifs, assemble tout d’un coup, l’étudiant au prolétaire, le riche au pauvre, le nanti au démuni et cette réconciliation étonnante est ressentie par tous ceux qui ont connu le bonheur de pénétrer sur une pelouse ou une piste. La beauté du sport ne concerne pas seulement l’élégance du mouvement, la finesse et l’habilité technique, ne se limite pas à la grâce du saut, à la saillie des muscles tendus, aux élans des relayeurs, elle métamorphose le corps humain en une poésie de l’amour. «Au-delà de la compétition qui est une sorte de guerre ou l’autre ne doit jamais mourir, le sport se plie aux exigences d’un ordre semblable à la chevalerie».

VULGAIRE NATIONALISME ET CHAUVINISME

Participer ne suffit pas, l’indispensable se nomme action, engagement abnégation et fraternité. Il nous faut constater qu’à la notion d’idéal, s’est substituée celle de partialité, à la compétition celle de partialité et celle d’acharnement, à l’abnégation celle de tricherie, à la sportivité celle de combine. L’affrontement sportif sur le terrain se transforme sur les gradins, les tribunes, les palais présidentiels, les messes des officiers, à un marché où se côtoient des démagogues, des marchants de toutes sortes, de bons pères de familles, des moralistes oxygénés, des politiques, des racistes, des démocrates. Derrière les drapeaux, vestiges des conquêtes, quelques girouettes haranguent les acteurs de ce combat idéologique, les nouveaux dieux de stades se préparent à une olympiade moins noble que celle des grecs. Un univers de tricherie que tout le monde connaît. Tant il a été dénoncé par tout le monde, tant il est sujet à caution, tant les blâmes, et les louanges ne correspondent à rien. Est-ce l’heure des bonnes consciences et que vaut le discours maréchaliste de tel ou tel prédicateur? Parler de la jeunesse et du sport, les associer en un langage hygiénique de bon aloi, ne suffit pas. Le courage consiste à dénoncer la médecine truqueuse, le commerce des records, le pourrissement des jeux du stade. Dire la vérité relève de la conscience, celle-là même qui imprègne le plus humble des coureurs à pied non encore soumis aux bienfaits des élixirs souverains.

LE ROI ARGENT «Dollar, ou Euro»

Telle la manne moderne, se succèdent alcaloïdes, stimulants énergétiques capables de fluidifier les secondes d’un sprinter et les centimètres d’un perchiste, mais surtout divinité incontournable, idole absolue, entre la flamme sacrée et le peuple subjugué se tient le roi argent. S’érige peu à peu la structure nécessaire à la bonne marche de la société des profits. La pelouse et la cendrée se transforment en hall de bourse, les médailles et les coupes servent de tiroirs-caisses.
Que demeure-t-il des exaltations prodiguées par tant de héros à la fois porteurs de valeurs païennes et messages d’illusions salvatrices? Nous pouvons toujours balayer les aspirations, les nécessités qui président à l’élan vital, cette vigueur où s’amalgament les instantanés du corps et de l’esprit. Personne ne nous reprochera de croire encore à cette communion épanouissante en dépit des dérives qu’elle génère. Mais rien ne sera plus jamais vrai si dans le même élan, nous ne nous décidons pas à fustiger des pratiques mensongères dont le but sert à exploiter ceux qui cherchent un exemple, ceux qui souhaitent une reconnaissance, ceux qui trouvent un terrain d’entente en dehors des considérations sociales, ethniques et nationalistes.

Aux propos fleuris sur la santé morale du pays, la place privilégiée des jeunes, le sens civique et moral de l’élan sportif, répondent l’argent et la tricherie, les fausses valeurs et les mirages castrateurs promulgués par les promoteurs de l’idyllique imposture. Qui ose ou à l’audace de désigner du doigt le fossoyeur à col blanc ou en tenue de général chargé de distribuer les trophées, lorsque les sportifs aux tendons déchirés, au cerveau éteint, grimperont à la tribune pour chercher leur médaille?

France, 16 juin 2006
Jacob Ata-Ayi