16/04/2024

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Le Togo engagé dans la lutte contre les mutilations génitales féminines

Lomé, le 05 février 2015- La communauté internationale commémore ce 6 février la journée de lutte contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF).

Les mutilations génitales féminines sont des formes d’intervention portant atteinte à l’intégrité physique des organes génitaux féminins et pouvant compromettre la vie sexuelle et de la reproduction de la femme. Selon la déclaration commune de l’OMS, de l’UNFPA et de l’UNICEF en 1997, l’expression « mutilations génitales féminines » désigne « toutes les procédures chirurgicales consistant à enlever en partie ou dans leur intégralité les organes génitaux externes de la fille ou de la femme, ou à les meurtrir d’une quelconque autre façon, pour des raisons culturelles ou autres que thérapeutiques ».

Selon une estimation de l’OMS, entre 130 et 140 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde ont subi cette pratique.

Les organisations œuvrant en faveur des droits de l’homme dans les pays occidentaux, en Afrique et en Asie considèrent les mutilations génitales féminines comme une violation des droits de l’homme parce qu’elles sont effectuées sur des personnes trop jeunes ou trop vulnérables pour y accorder un consentement éclairé. Cependant, pour prévenir ces pratiques avilissantes, le gouvernement togolais en synergie avec les organisations internationales notamment le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et d’autres partenaires, ont centrées leurs actions sur l’information, la sensibilisation et la formation pour toucher un grand nombre de personnes de toutes catégories sociales sur toute l’étendue du territoire à savoir :

•La réalisation d’études et d’enquêtes pour apprécier l’ampleur du phénomène entre 1996 et 2010 et qui ont indiqué que le taux national dans la tranche d’âge de 0 à 49 ans est passé de 12% en 1996 à 6,9% en 2006 et à 3,9% en 2010 ;

•L’adoption de la loi 98-016 portant interdiction des Mutilations Génitales Féminines au Togo, promulguée le 17 novembre 1998 qui prévoit des peines d’emprisonnement allant de 2 mois à 10 ans et des amendes entre 20 000 FCFA à 1 000 000 FCFA ;

•La réalisation de plusieurs campagnes de sensibilisation dans toutes les régions.

Notons également qu’en décembre 2012 à Sokodé, des exciseuses ont signé un pacte d’abandon de la pratique. Du matériel d’usage avait été rendu et les produits issus des activités de reconversion présentés pour la circonstance. Ces actions font du Togo, le second pays africain après le Bénin voisin, à atteindre ce niveau d’encouragement dans la lutte contre la pratique.