16/04/2024

Les actualités et informations générales sur le Togo

L’évidence d’une stratégie unique de l’opposition ouet l’alternative de la rue.

Face à un régime dictatorial hermétique à toutes transparences électorales, seule une stratégie unique de l’opposition ouet l’alternative d’un soulèvement populaire peuvent libérer notre pays. Il est maintenant clair que le RPT et son Président Fondateur n’organiseront jamais des élections démocratiques au Togo.

Notre opposition plurielle constituée dans la pure logique d’un régime normal, organisant des élections normales n’a plus sa raison d’être puisque le régime du RPT est anormal. L’opposition plurielle aura droit de cité au Togo après le régime d’Eyadéma dont il faut impérativement s’en débarrasser pour enfin instaurer la Démocratie. Mais, comment faire pour se débarrasser de cette hydre ? Stratégie unique de l’opposition ouet l’alternative de la rue ? Faisons d’abord des distinguos entre l’union de l’opposition et la stratégie unique de l’opposition. L’union en politique entraîne en général le partage sur une base consensuelle du pouvoir d’Etat par les partis unis. Elle passe obligatoirement par une délégation du pouvoir à un des leaders des partis unis, généralement, celui qui est le plus représentatif. Au Togo, nos partis d’opposition ont refusé cette logique d’où l’échec de l’union de l’opposition. Notre peuple, en tenant compte des dernières élections présidentielles de 1998, avait choisi son leader mais, nos partis dits d’opposition refusent d’en faire autant. Tous préconisent l’union mais, chaque leader veut être celui à qui les autres délègueront le pouvoir pour prendre la tête de l’union. Par contre, dans la stratégie unique de l’opposition, la délégation du pouvoir laisse sa place à un pouvoir collégial avec pour seul objectif dans le cas du Togo actuel, le départ de l’autocrate. Les partis d’opposition optant pour la stratégie unique agiront tous ensemble dans le seul but de se débarrasser du dictateur, empêcheur du pays de tourner en rond. Le but atteint, c’est à dire Eyadéma chassé du pouvoir, les partis reprendront leur autonomie et iront aux élections sous leur propre bannière. Ainsi, le peuple en son âme et conscience choisira démocratiquement parmi la ribambelle de ‘ leaders’celui à qui, il confiera le destin de notre nation.

Sous d’autres cieux l’opposition est constituée des partis politiques qui aspirent à gouverner avec l’aval du peuple à travers des élections libres. Au Togo, les partis dits de l’opposition peuvent devenir partis ‘charnières’ et aller faire un tour au tour de la ‘mangeoire’ nationale que constitue le pouvoir d’Etat sous le régime d’Eyadéma et revenir ensuite pour s’autoproclamer de nouveau opposants. (Opposants à qui ?). Dans cette condition et sur la base de la composition actuelle de notre opposition, la stratégie unique est aussi vouée à l’échec à moins d’un sérieux ménage préalable au sein de cette opposition. Echec, pour la simple raison que certains des leaders de cette opposition, prêts à boire la coupe de la traîtrise jusqu’à la lie, ont besoin qu’Eyadéma leur fasse la courte échelle pour assouvir leur démentielle ambition présidentielle. Il est donc clair que ces ‘leaders’ de l’opposition ne voudront jamais s’associer à cette stratégie unique qui en fait leur coupera la branche sur laquelle ils veulent s’accrocher pour leur survie ‘politique’. Eyadéma disparaît, ces ‘leaders’ disparaissent aussi. Ils sont tellement conscients de ce fait, qu’ils ont même monté de toutes pièces l’idée de la candidature unique des partis dits de l’opposition en prenant soin d’écarter avec la complicité d’Eyadema, les autres leaders et plus précisément, le Président de l’UFC. Quelle aubaine pour eux ce changement du code électoral qui écarte d’office le leader de l’UFC des élections présidentielles ! Le raisonnement du chef de file de ces leaders, opposants de convenance, est fondé sur le principe qu’entre deux maux notre peuple choisira le moindre c’est à dire qu’entre Eyadéma ou un de ses protégés et lui, la balance populaire penchera de son coté. Mais, comment peut-on demander à un peuple de choisir entre la peste et le choléra ? Notre peuple se doit d’écarter ces deux maux pour assainir notre pays et instaurer la Démocratie. Mettant très fortement en doute la capacité de notre opposition à faire le ménage interne nécessaire, préalable à l’établissement de la stratégie unique, il est donc évident dans ce cas que la libération de notre pays passera obligatoirement par l’alternative d’un soulèvement populaire encadré et incluant nos frères d’armes.

Rompre avec la délégation du pouvoir et rompre avec l’attentisme ne forment qu’une seule et même démarche. Le Togo ne peut être sauvé que par des togolais. Si le haut reste en haut, c’est que le bas y consent ou y participe.

Togo debout, luttons sans défaillance.
Finissons !
Elliott Ohin
Etats-Unis d’Amérique, 10/03/03