23/09/2023

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L’opposant Gilchrist Olympio de retour à Lomé après deux ans d’absence

AFP-19/03/05–Gilchrist Olympio, l’opposant n°1 au régime togolais et leader en exil de l’Union des forces du changement (UFC), est arrivé samedi matin à Lomé après deux ans d’absence, a constaté un journaliste de l’AFP.

M. Olympio, qui venait du Ghana où il séjournait depuis huit jours, a franchi la frontière, aux portes de Lomé, dans un véhicule tout-terrain arborant un fanion jaune, la couleur de son parti.

Vêtu d’un élégant boubou beige, M. Olympio a exprimé sa « satisfaction de rentrer au Togo ».

« Je suis passé avec mon passeport togolais et ma carte d’identité togolaise », a-t-il déclaré aux journalistes, alors que plusieurs milliers de sympathisants l’attendaient enthousiastes.

« Je crois que le peuple va se prononcer en notre faveur. Nous allons procéder à la réconciliation nationale et jeter les bases d’un développement économique et social », a ajouté M. Olympio à propos de l’élection présidentielle prévue le 24 avril.

M. Olympio doit tenir un rassemblement politique dans l’après-midi à Lomé, « pour présenter à la population togolaise » Emmanuel Akitani Bob, premier vice-président de l’UFC, qui affrontera Faure Gnassingbé, candidat du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir).

M. Akitani Bob, 74 ans, a été désigné « candidat unique » de l’opposition à la présidentielle par six partis de l’opposition radicale. Cette candidature unique est cependant contestée par certaines formations de l’opposition plus modérées.

Opposant de longue date, M. Olympio, 68 ans, vit en exil en France depuis 1999 et ne peut, par conséquent, se présenter à l’élection du 24 avril organisée à la suite du décès, le 5 février, du président Gnassingbé Eyadéma.

L’article 62 de la Constitution togolaise exige que tout candidat « réside sur le territoire national depuis douze mois au moins » avant la date du scrutin.

Cette disposition constitutionnelle, introduite peu avant la dernière élection présidentielle de juin 2003, l’avait déjà écarté de l’élection remportée par le général Gnassingbé Eyadéma avec plus de 57% des voix.

Fils de Sylvanus Olympio, le premier président du Togo, assassiné en 1963, Gilchrist Olympio n’a participé qu’à une seule élection présidentielle, en 1998, également remportée par le général Eyadéma.

Selon ses proches, M. Olympio reste en exil car il a des craintes sur sa « sécurité » après avoir été victime d’un attentat en mai 1992 dans le centre pays, alors qu’il était en « campagne de sensibilisation ».

Depuis lors, il n’a effectué que de brèves visites dans la capitale togolaise. Il s’y est rendu en 1999 lors du dialogue intertogolais et en 2003 pour des formalités relatives à son dossier de candidature à la dernière élection présidentielle.