24/09/2023

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L’UA prend des sanctions contre le Togo et demande le soutien de l’Onu

Addis Abeba-AFP25/02/05-Le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine (UA) a demandé vendredi à ses membres d’appliquer « scrupuleusement » les sanctions contre le Togo déjà prises par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a indiqué un haut responsable de l’UA.

L’organe exécutif de l’UA a également demandé « au Conseil de sécurité de l’Onu de soutenir les sanctions prises par la CEDEAO et l’UA » contre le Togo pour protester contre l’accession controversée au pouvoir du président investi Faure Gnassingbé, a précisé Saïd Djinnit, commissaire à la paix et sécurité de l’UA.

La CEDEAO avait imposé le 19 février des sanctions au régime de Lomé, dont la suspension de l’organisation, l’interdiction de voyager pour les dirigeants togolais, le rappel des ambassadeurs en poste à Lomé et un embargo sur les armes.

« Le Conseil (de paix et sécurité de l’UA) a soutenu et avalisé les sanctions prises par la CEDEAO et a demandé à tous ses Etats membres d’appliquer scrupuleusement ces sanctions », a-t-il poursuivi.

« Le Conseil de paix et de sécurité a confirmé la suspension des autorités de fait du Togo de toutes les activités de l’Union africaine jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel » dans le pays, a-t-il déclaré, lisant le communiqué final de la réunion, tenue au siège de l’UA à Addis Abeba.

Cette réunion à huis-clos au niveau des ambassadeurs avait débuté peu après 15H30 (12H30 GMT) en l’absence de l’ambassadeur du Togo, dont le pays est membre du Conseil.

Il a été prié de quitter la salle en raison de la suspension de son pays des activités de l’UA depuis la prise de pouvoir par M. Gnassingbé.

Le Conseil de paix et sécurité de l’UA est l’équivalent africain du Conseil de sécurité de l’Onu.

La rencontre d’Addis Abeba a débuté peu après l’ouverture à Lomé du Congrès extraordinaire du Rassemblement du peuple togolais (RPT, parti présidentiel) qui devrait désigner M. Gnassingbé comme candidat du parti à la prochaine élection présidentielle.

Dix pays ont été élus au Conseil de paix de l’UA pour un mandat de deux ans (Cameroun, Congo, Ghana, Kenya, Lesotho, Libye, Mozambique, Sénégal, Soudan, Togo), et cinq pour trois ans (Algérie, Ethiopie, Gabon, Nigeria, Afrique du Sud), afin d’assurer la continuité des travaux du Conseil.

Désigné par l’armée pour succéder à son père, Gnassingbé Eyadéma, qui avait dirigé d’une main de fer ce petit pays d’Afrique de l’ouest depuis 1967, Faure Gnassingbé a été investi le 7 février, deux jours après la mort de son père, après une révision éclair de la Constitution par le Parlement.

M. Gnassingbé a annoncé le 18 février qu’il resterait au pouvoir jusqu’à la tenue d’une élection présidentielle d’ici 60 jours. Cette décision a été largement critiquée par la communauté internationale.

L’Union européenne (UE) avait évoqué mercredi de son côté la possibilité de « prendre des mesures » contre Lomé.