29/03/2024

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L’UFC exhorte le gouvernement à la tenue d’un dialogue crédible…

UNION DES FORCES DE CHANGEMENT (UFC)
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Lomé, le 8 juillet 2004

A monsieur Koffi SAMA, Premier Ministre

Vous avez demandé aux participants à votre « réunion » du 30/06/04 d’envoyer chacun, un représentant pour siéger dans une commission qui sera chargée de réfléchir sur la réforme du code électoral et le financement des partis politiques.

En réponse, nous sommes au regret de vous signifier l’irrecevabilité de cette demande par notre Parti. En effet :

– en la forme, l’UFC considère que la décision de la mise en place d’une telle commission relève du dialogue national et ne peut être de la seule compétence du gouvernement partie, tout comme « l’opposition traditionnelle », à ce dialogue qui, du reste, n’a pas commencé et n’est même pas encore préparé ;

– dans le fond, l’UFC dénonce l’entendement volontairement biaisé que votre gouvernement affiche de l’engagement 1.3, dans le but inavoué d’empêcher l’inéluctable abrogation des dispositions, notamment d’exclusion, introduites unilatéralement dans le cadre électoral (Constitution, Code électoral…) par le régime RPT.

Le régime RPT ne saurait indéfiniment se soustraire è son obligation de loyauté envers le peuple togolais qu’il a résolument abusé des décennies durant. Voilà pourquoi l’UFC en appelle au courage politique et à la bonne foi de votre gouvernement pour qu’en l’occurrence, celui-ci reconnaisse :

– que le cadre électoral visé par l’engagement 1.3 comprend, sans aucune exception, tous les textes touchant directement ou indirectement les élections dans notre pays ; et

– que la révision de ce cadre électoral en partant de l’Accord-cadre de Lomé (ACL), implique naturellement et entre autres, le retour au Code électoral consensuel issu de l’ACL et aux dispositions pertinentes de la Constitution originelle du 14 Octobre 1992 adoptée par référendum.

Les manœuvres auxquelles se livre votre gouvernement et qui témoignent d’un manque total de volonté politique de respecter les engagements pris à Bruxelles le 14 Avril 2004, ont pour seule conséquence le prolongement des souffrances des populations de notre pays.

En conséquence, l’UFC vous exhorte, une fois encore, à y mettre fin en acceptant la tenue d’un dialogue crédible et transparent.

Veuillez agréer. Monsieur le Premier Ministre, l’expression de nos salutations distinguées.

Le Bureau National de l’UFC