Communiqué de presse
Paris le 21 août 2002
Depuis le 10 août 2002, le Secrétaire General du parti des travailleurs, Claude Améganvi et le directeur de publication du journal Nouvel Echo Julien Ayi sont détenus à la prison civile de Lomé pour « diffamation et diffusion de fausses nouvelles ».
En prenant en compte le fait que les informations sur la fortune d’Eyadema reprises par les journaux de la place et qui sont à la base de ces interpellations extralégales, se trouvait depuis plusieurs jours, sur des sites Internet, à travers le monde avec la source précise.
En me fondant sur le fait avéré que le ministère de l’intérieur connaît précisément la source des informations dans la mesure où il est entré en contact avec elle, en essayant d’acheter son silence.
Je considère que les faits reprochés aux deux compatriotes sont sans fondements sérieux et que leur procès est une mascarade destinée à museler la presse et à intimider le peuple. La morale voudrait que ceux qui se sentent diffamés apportent la preuve de leur innocence.
Par conséquent, j’associe ma voix à celles qui se sont déjà élevées en faveur de la libération immédiate et sans condition, des deux citoyens injustement incarcérés.
C’est l’occasion de réitérer mon appel aux magistrats de notre pays afin qu’ils refusent à compter de maintenant d’apporter leur caution à ce régime quadragénaire qui a pour méthode de gouvernement : la violation des droits humains, la confiscation des libertés publiques et l’usage de la force.
Il est en effet temps que ceux qui ont la charge de dire le droit fassent clairement le choix entre le respect de leur serment et toute forme de séduction ou de compromission.
Le peuple ne peut accepter plus longtemps une justice qui soit taupe envers les criminels et lynx envers les honnêtes citoyens.
Ensemble luttons contre l’arbitraire et l’injustice. Ensemble œuvrons pour une refondatation morale et citoyenne de notre nation. Ensemble restons dans l’espérance d’une aube nouvelle.
Agbéyomé KODJO
Ancien Premier Ministre
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