De nouvelles révélations faites par Le Figaro, du 5octobre 2002.
L’enquête du juge d’instruction Renaud Van RUYMBEKE sur les commissions versées par Elf-Aquitaine au Nigéria en 1995, avait révélé que deux présidents africains( EYADEMA et BONGO) auraient reçu d’importantes sommes pour intervenir auprès du dictateur Sani ABACHA (voir Le Monde 20/092002).
En effet, l’enquête du juge progresse, et c’est ainsi qu’un intermédiaire libanais, versé dans les affaires de la françafrique, Ely CALIL, a été mis en examen dans ce dossier pour « recel et complicité d’abus de biens sociaux », car il a perçu une commission occulte de 60 millions de dollars. Ce dernier reconnaît avoir encaissé les 60 millions de dollars pour « un travail réel ». Mais à propos des 20 millions de dollars versés par Elf en mai 1995 ( deux fois 10 millions de dollars), sur deux comptes suisses appartenant à BONGO et EYADEMA, M. CALIL n’a pas confirmé ce que les commissions rogatoires ont mis en évidence.
Le juge qui a convoqué Philippe JAFFRE ( ex-PDG de Elf ) et Geneviève GOMEZ, ex-numéro 2, recueillera très prochainement leurs explications. Outre ces témoins de premier plan, M. Van RUYMBEKE a convoqué pour Jeudi 10 octobre, André Tarallo, «M. Afrique de Elf-Aquitaine ». Ce dernier qui s’est déclaré chef de « l’indivision africaine » chez ELF (voir Le Monde des 24-25 octobre 1999) devra apporter des éclaircissements sur ces versements effectués au profit de BONGO et EYADEMA.
La rédaction
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