Quand on parle de peinture au Togo, de nombreux noms reviennent dans les conversations. Le Togolais vous propose d’aller à la rencontre de deux d’entre eux : Sokey Edorh et Kossi Assou. Pour ces fils du Togo qui ont choisi d’y rester, l’art est un moyen d’expression, voire de revendication. Le premier s’inspire de ses racines profondes, l’autre les transcende.
Sokey Edorh et Kossi Assou sont deux figures incontournables de la peinture togolaise. A eux deux, ils nous font naviguer entre tradition et modernité pour exprimer « in fine » la même chose : leurs revendications. Kossi Assou a opté pour un voyage artistique entre modernité et tradition. Son compatriote, quant à lui, a choisi de s’y attacher.
« S’appuyer sur le passé pour construire le présent »
[Sokey Edorh->http://www.harmattan-megeve.com/edorh.html], 49 ans, se partage, entre Lomé et Kpalimé. Après avoir fait des études de philosophie à l’Université de Lomé, il séjourne à l’école des Beaux Arts de Bordeaux à la fin des années 90 puis rentre au Togo. Perpétuellement à la recherche de ses origines, Sokey Edorh utilise dans son travail pictural, des matériaux originaux comme la latérite, terre rouge du pays . Ses peintures, véritables hommages à la terre, abritent des signes esthétiques symboliques qui racontent d’énigmatiques histoires. Ses recherches dans l’écriture et les symboles de l’Afrique profonde notamment chez les Mossis du Burkina Faso et chez les Dogons l’ont conduit à créer son propre alphabet un ensemble d’idéogrammes qui se mêlent à la matière, créant un langage pictural qui lui est propre. Il est connu pour [son célèbre alphabet-> http://www.dakart.org/artistes.php3?id_rubrique=70]. Prix Pollock (New York), Prix H. Böll (Cologne), le talent de Sokey Edorh ne laisse pas indifférent et en fait un artiste majeur de l’art contemporain africain. De lui, l‘écrivain Kangni Alem dit « Il me semble que [sa] démarche, son imaginaire depuis des années, obéissent généralement au schéma d’une lutte sans merci contre l’avancée et l’emprise des déserts de l’esprit. De quoi méditer…sur la peinture togolaise.
[Kossi Assou->http://www.harmattan-megeve.com/frameassou.html] naît en 1958 à Abidjan en Côte d’Ivoire. De 1982 à 1997, il y étudie l’art et suit de nombreux cours de perfectionnement entre l’Europe et l’Afrique. Il a une formation professionnelle de Plasticien/Designer et participe à plusieurs manifestations culturelles comme la biennale de l’art contemporain de Dakar (Dak’Art) et le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco). Le plasticien-designer qui « converse avec la nature » est un éternel insatisfait en peinture car il n’arrive pas « à rentrer en contact avec les matériaux », surtout du bois vierge qu’il traite pour ses œuvres : invitations à traverser les temps, à voyager du passé au présent. Il est également architecte et sculpteur. Promoteur du festival culturel Ewolé qui se tient à Lomé, il a reçu le Prix Unesco pour le design et l’artisanat d’art pour l’Afrique (1996).
La rédaction Letogolais.com
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[Sokey Edorh : latérite sur désert tentaculaire->http://www.africultures.com/popup_article.asp?no=2780]
[Sokey Edorh->http://www.harmattan-megeve.com/edorh.html]
[Kossi Assou->http://www.harmattan-megeve.com/frameassou.html]
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