16/04/2024

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Togo : À quand la justice pour les victimes des Présidentielles d’ avril 2005 ?

Des organisations de défense des droits de l’Homme réclament justice pour les victimes des violences d’avril 2005 au Togo

APA-Lomé-27/04/2009 – Une dizaine d’organisations de défense des droits de l’Homme basée en France dénoncent dans une déclaration commune la ‘’lenteur’’ qui entoure les traitements des plaintes introduites par les victimes des violences d’avril 2005 au Togo, a appris APA de bonne source.

« Quatre ans après les graves violations et atteintes aux droits de l’Homme perpétrées lors de l’élection présidentielle d’avril 2005 – ayant entraîné la mort de près de 500 personnes selon les Nations unies – les victimes et leurs familles attendent toujours que justice leur soit rendue », a relève la dizaine d’organisations dans une déclaration titré « Togo : À quand la justice ? » rendue public ce 27 avril.

Elles ne cachent pas leur inquiétude face à l’absence de réponse de la part des autorités judiciaires du Togo à un an de l’élection présidentielle de 2010.

Elles estiment que rien ne semble avoir été mis en place pour prévenir la répétition des violations graves aux droits de l’Homme dans la perspective de la prochaine élection présidentielle qui devrait être organisée en 2010.

Les organisations ont pour nom : Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France), Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme (AEDH), Amnesty International, Fédération internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT), Franciscains International, Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), Secours Catholique – Caritas France, Survie.

Selon elles, depuis 2006, des dizaines de plaintes (37 à ce jour) ont été déposées auprès des tribunaux des villes de Lomé, Atakpamé et Amlamé.

« Pour certaines d’entre elles, les cautions, permettant l’ouverture d’une enquête, ont été versées mais aucune enquête judiciaire n’a été ouverte », a déplore-t-elle.

« Les organisations signataires dénoncent ce déni de justice qui est d’autant plus manifeste que, pour la première fois dans l’histoire récente du Togo, plus d’une centaine de victimes de violations graves se sont rassemblées au sein d’un Collectif et ont pour certaines d’entre elles, osé porter plainte devant la justice, défiant ainsi la culture de l’impunité observée depuis des décennies au Togo », lit-on dans la déclaration .

NT/of/APA
27-04-2009