29/03/2024

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Togo : Gilchrist Olympio…l’insulte de trop !

Pour se consoler du désaveu populaire qu’il a subi après son spectaculaire retournement de veste, Gilchrist Olympio a rendu visite le lundi 13 septembre aux Chinois de l’usine sucrière d’Anié retrouvant ainsi ses facultés d’affairiste. Le comble, c’est la boutade aux relents esclavagistes lancée par Fo Gil à l’endroit du peuple togolais qu’il a qualifié de paresseux, lui intimant de se laisser exploiter sans se soucier de sa conscience politique. Tout est dit !

Et si Gilbert Bawara avait raison !

Gilbert Bawara, cet homme venu de nulle part est renommé pour ses écarts de langage, mais l’on doit reconnaître que c’est son impolitesse et son amateurisme politique qui ont provoqué sa disgrâce. Présent à presque tous les rendez-vous entre Faure Gnassingbé et Gilchrist Olympio, il n’hésitait pas à traiter ce dernier de « sénile », ce qui lui valait tous les noms d’oiseaux. Avec cette énième sortie médiatique de Fo Gil, les Togolais sont en train de découvrir le fantôme qu’ils ont créé et le mythe qu’ils ont adulé durant des décennies. Un grand penseur ne disait-il pas que « le fou a tout perdu, sauf la raison » ? Gilchrist Olympio a peut-être tout perdu, mais nous n’osons pas croire qu’il ne lui reste que la raison.
Il est trop tôt pour donner raison à Gilbert Bawara, mais il n’est pas trop tard pour reconnaître que Gilbert Bawara avait peut-être raison.

Ecce Homo ! Voici l’homme ! Gilchrist Olympio !

Qui l’eût cru ? Que Gilchrist Olympio puisse aujourd’hui traiter les Togolais de paresseux, car « la paresse crée la pauvreté » ! Qui l’eût cru ? Que Gilchrist Olympio puisse aujourd’hui demander aux Togolais de laisser la politique et de se mettre au travail, car seul le travail crée le développement !

Même si on peut lui accorder le bénéfice d’un doute cartésien, « je pense donc je suis », l’homme depuis quelque temps ne surprend plus les Togolais car il est devenu méconnaissable. A l’image des autres leaders du passé, il n’a plus rien à proposer aux Togolais, sauf des insultes à leur intelligence qui ne grandissent pas quelqu’un de sa taille…politique, bien sûr ! Aujourd’hui, les sorties médiatiques de Gilchrist Olympio ne sont que des scènes d’auto-flagellation et de strip-tease politique à la togolaise auxquelles n’assistent plus que les spectateurs très « débonnaires » qui le poussent dans la déchéance politique.

Ecce homo ! Voilà l’homme ! Gilchrist Olympio, obnubilé désormais par ce que le sociologue Michel Maffesoli appelle « la victoire de la séduction sur l’obsession de convaincre », peine à faire l’unanimité autour de sa méforme. Ses trophées, ce sont les quelques postes insignifiants au sein du gouvernement et les quatre portefeuilles d’ambassadeurs qu’il « démarche » actuellement auprès de ses nouveaux maîtres. Drôle de leader ! Sa trahison devait être un tournant décisif dans la résolution de cette crise politique nationale de longue durée mais le peuple togolais refuse de fumer cet Opium.

Les Togolais… des paresseux ?

Traiter les Togolais de paresseux, c’est faire injure à la mémoire de ces milliers et milliers de Togolais, éparpillés aux quatre coins du monde et dont le sérieux et la soumission au travail, même dans un environnement hostile, sont appréciés. Traiter les Togolais de paresseux, c’est faire injure à ces millions de Togolais, sans ressource, sans couverture sociale, sans travail décent, et qui luttent pour subvenir aux besoins élémentaires de leurs familles face à un régime qui a démissionné et qui n’a de gloire que l’argent volé au peuple.

Que Gilchrist Olympio vienne s’ajouter à cette horde de politiciens qui soumettent nos populations et le Togo à « une entreprise de décervelage » comme on le constate depuis un moment, n’honore pas cet enfant légitime de Sylvanus Epiphanio Olympio de vénérée mémoire et de tous ceux qui ont mené avec lui ce combat pour plus de liberté et de justice dans notre pays.

Traiter les Togolais de paresseux, c’est faire une piètre campagne, misérable et nauséabonde, pour se donner bonne conscience et oublier cette crise de représentation politique.

La démocratie compassionnelle dans laquelle l’ex-leader de l’UFC veut engager les Togolais est suicidaire car elle dénature l’immense attente des Togolais.

Ce peuple togolais qui a subi neuf mois de grève, ce peuple qui donne tout à une catégorie de Togolais sans rechigner, ce peuple qui travaille sans relâche sans goûter aux fruits de son labeur, ce peuple qui croupit sous une misère ambiante, ce peuple qui depuis la dévaluation du franc cfa touche le même salaire, pour ceux qui en ont, depuis des dizaines d’années, ce peuple qui se meurt doucement à la tâche, ce peuple réduit à la mendicité par un régime sans cœur, sans foi ni loi si ce n’est la loi de la force brute et brutale, ce peuple qui voit sa jeunesse frappée d’un chômage endémique de plus de 60% et qui manque de perspectives d’avenir, ce peuple qui a de la peine à réclamer des pouvoirs publics ses droits élémentaires à savoir le droit au travail, à la santé, à la protection sociale, à l’assistance à la famille, à un niveau de vie suffisant, à une bonne éducation, à l’eau, à l’électricité, à un logement décent, à des infrastructures de qualité, bref ce peuple laissé à lui-même, voilà le peuple paresseux de Gilchrist Olympio. Cet homme est aujourd’hui « une caricature de la démocratie » à la togolaise.

Introduit dans la politique par une grande porte sans le vouloir, Gilchrist Olympio renie la mémoire de son géniteur. Sylvanus Olympio doit se retourner sans aucun doute dans sa tombe. Laissons-le là où il est…! C’est Gilchrist lui-même qui disait récemment que « lorsqu’un chien rêve, ce rêve lui reste dans le ventre ». Il a rêvé, et il rêve toujours, mais malheureusement son rêve lui sort de toutes parts…!

La rédaction letogolais.com