29/03/2024

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Togo : Jean-Pierre Fabre, notre Champion, Enfin en lice !

Par Olivier BOCCO*

« Alea jacta est » : « le sort en est jeté ». Tel César franchissant le Rubicon, Jean-Pierre Fabre, notre Champion, est en lice pour l’élection présidentielle du 28 février 2010 au Togo. La décision de la Cour constitutionnelle vient de tomber, ce mardi 2 février avec les lourdes conséquences qu’elle entraîne pour les uns et pour les autres.

Pour les uns, les candidats retenus, tout commence ou recommence maintenant et tout particulièrement ce qui n’a pas encore pu aboutir à un consensus, notamment la question de la candidature unique de l’opposition démocratique. La tâche n’est certes pas aisée mais elle est dans l’ordre du possible. Les Togolais dans leur grande majorité veulent cette candidature unique, seule chance pour l’opposition démocratique de sortir victorieuse d’un scrutin inique à un tour.

Mais ce qui motive véritablement la nécessité d’une candidature unique de l’opposition, c’est la réalité même de notre pays. La réalité du Togo, c’est d’abord sa taille : 56 000 km2, 600 kilomètres de long, 100 kilomètres de large, avec une population d’environ 6,5 millions d’habitants, ce qui donne au Togo des atouts extraordinaires pour une gestion de proximité, rationnelle et moderne.

La réalité du Togo, c’est ensuite son histoire des quatre dernières décennies, caractérisée par une gouvernance monolithique, anachronique et prédatrice qui a déchiré le pays en montant les régions et ethnies les unes contre les autres et qui a mis l’économie, l’éducation, la santé, les infrastructures routières et ferroviaires, la culture et le sport littéralement par terre. Combien de projets de société, combien de programmes politiques faut-il pour s’attaquer à ces chantiers urgents et prioritaires ? Certes, dans ses fondamentaux, la démocratie pluraliste postule l’existence de plusieurs partis politiques et c’est heureux pour la santé de la démocratie.

Mais dans le contexte actuel, le Togo a besoin à sa tête d’une équipe volontariste et de consensus, décidée à mettre les intérêts du pays au-dessus de tout et à s’engager résolument sur la voie des bonnes pratiques. Le Togo a besoin de femmes et d’hommes déterminés à construire un véritable Etat de droit respectueux des libertés et des droits humains, des hommes convaincus de la pertinence de la bonne gouvernance. Et non des professionnels du docétisme qui coulent leur vie politique à faire-semblant d’être des démocrates. Le Togo a besoin d’une équipe qui a la volonté d’apporter au pays ce qui lui a tant manqué : une vie politique apaisée pour que le Togo puisse rapidement sortir de l’ornière des pays les moins avancés (PMA) et se préparer ainsi au rendez-vous des pays émergents, dès cette nouvelle décade du 3e millénaire.

Pour les autres, les forces vives de la nation togolaise, pour les démocrates et amis du Togo, tout commence ou recommence, également maintenant. Nous sommes très nombreux à avoir vécu, avec amertume, les conciliabules au sein de l’Union des forces de changement (UFC), conciliabules sans doute nécessaires dans la vie démocratique d’un parti, mais réellement décalés face aux enjeux du pays et à l’urgence d’une union des forces démocratiques.

Les forces démocratiques doivent à présent se remettre en ordre de marche pour informer, sensibiliser et mobiliser. A l’intérieur du pays, nous devons œuvrer dans une perspective très large pour convaincre tous les citoyens, qui attendent le changement, à adhérer à la stratégie pour une vie politique apaisée au Togo dès février 2010. A l’intérieur du pays, le seul discours qui vaille peine, c’est celui de l’union d’un peuple autour des valeurs de la République : paix, solidarité, démocratie, droits sociaux et droits humains. Union autour de ces valeurs pour attaquer, sans plus tarder et sans plus tergiverser, les chantiers de la reconstruction de l’économie, de l’éducation, de la santé, de la justice, de la culture et des sports, des infrastructures routières, ferroviaires et de télécommunication. Pour cela, aucune ressource, aucune compétence ne seront de trop.

A l’extérieur du pays, la diaspora qui compte 1,5 millions de Togolais a un rôle de premier plan. Sixième région du Togo, déjà contributrice au développement par des apports financiers de plus de 200 millions d’euros par an, la diaspora togolaise doit continuer son combat pour faire connaître le vrai visage du Togo ainsi que les nouvelles opportunités que pourra offrir à la communauté internationale, un pays enfin démocratique, réconcilié, uni et apaisé.

A cet effet, il conviendra de rassurer la communauté internationale et les partenaires de la coopération bilatérale et multilatérale, ainsi que les acteurs de la société civile et des organisations non gouvernementales sur le nouveau mouvement en marche et sur le sérieux de la détermination des femmes et des hommes qui auront bientôt en charge les affaires du pays. Il conviendra de présenter les différents paramètres du changement de paradigmes en matière économique et social fondés sur les bonnes pratiques de la démocratie et de la bonne gouvernance. Le partenariat de type nouveau sera ainsi construit sur la base de rapports gagnants-gagnants pour tous.

Les amis du Togo ont toujours cru à ce pays si meurtri pendant un demi-siècle. Leurs attentes, leurs engagements sans faille aux côtés du peuple togolais seront bientôt couronnés de succès et le Togo qu’ils ont toujours aimé deviendra leur seconde patrie, la patrie de la liberté et de la dignité.

Un mot sur la candidature de Kofi Yamgnane. La Cour constitutionnelle a rejeté la candidature de Kofi Yamgnane, un authentique fils du pays, qui a fait ses preuves comme homme de terrain et comme homme politique, internationalement connu. Comme ingénieur, Kofi Yamgnane a construit des centaines de ponts sur les routes de France. Ces ponts relient aujourd’hui des villages, des villes et des régions à la France entière.

Comme homme politique, il a conduit et gagné des élections, sans qu’on ne trouve à redire sur la date de sa naissance. Il a géré une commune et une région en France et occupé un poste ministériel, toujours en France. Profondément africain, Kofi Yamgnane a porté très haut et partout dans le monde, le flambeau et l’image d’une Afrique debout et qui gagne. Il a été ambassadeur de l’Afrique, sans tintamarre ni clinquant.

Le rejet de sa candidature au motif de l’incertitude sur la date de naissance est tout à la fois honteux et inadmissible. Dans un pays, le Togo, où l’état civil est encore dans un état délabré et lacunaire, dans un pays où l’obtention d’un papier administratif est toute une gageure, dans un pays où la politique dite de l’authenticité a fait changer de prénoms voire de patronymes aux populations togolaises, ce qui a eu pour résultat des fratries qui portent aujourd’hui des noms différents, comment peut-on se montrer aussi sourcilleux !

Kofi Yamgnane est un grand homme qui dépasse les frontières du Togo. Il a toute sa place dans la campagne électorale qui va commencer et, au-delà, aux côtés de tous les démocrates qui veulent un vrai changement au Togo.

« Alea jacta est » : « le sort en est jeté ». Pour une vie politique apaisée au Togo, notre pays, avec Jean-Pierre Fabre, notre Champion, avec les forces vives de la nation, les partenaires et amis du Togo, le cauchemar peut prendre fin, dès le 28 février 2010 !

Vive le Togo !

Le 4 février 2010
Par Bocco Olivier
Linguiste politologue
olivier.bocco@gmail.com