24/04/2024

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Togo : Jusques à quand , Question à l’endroit de la « communauté internationale »

Par Godwin Tété

« Le gouvernement de Sa Majesté n’a ni amis ni alliés;il n’a que des intérêts à défendre » Benjamin Disraeli
« Les États n’ont pas d’amis ; les États n’ont que des intérêts » Charles de Gaulle
« Sans l’Afrique, il n’y aura pas d’histoire de France au XXIè siècle » François Mitterrand 1
« C’est la personne qui porte la plaie qui souffre de la plaie » Dicton éwé-mina
1 Cité par Régis Debray in Les empires contre l’Europe. Ed. Gallimard, Paris, 1985, p. 143. 1

INTRODUCTION

En fin de compte, Faure Essozinma Gnassingbé a été installé au pouvoir chez nous par le Président français Jacques Chirac. Il convient donc que nous nous penchions quelque peu sur le rôle que joue l’extérieur vis-à-vis des destinées des pays francophones d’Afrique en général, et du Togo en particulier – sous le couvert de ce qu’on appelle « la communauté internationale ». [Cf. photographies ci- jointes].
À cet effet, et comme ailleurs, nous allons d’abord tenter de cerner d’un peu plus près cette notion ou ce concept de « communauté internationale ».

À la vérité, depuis l’accession des pays francophones d’Afrique à leur indépendance formelle (!), c’est-à-dire depuis les années 1960, les consultations populaires dans ces pays se déroulent comme suit : Scrutin méthodiquement truqué (!) – avec l’intervention des forces armées (!) au profit des « gouvernants » qui ont organisé ce scrutin/La « prise d’acte » (!) par ce qui est appelé « communauté internationale », et conseils de « sagesse » de celle-ci aux opposants d’aller à un « dialogue » avec les « gagnants »/Stratégie du dilatoire (!) [en fait du «J’y suis, j’y reste»] de la part de ces « gagnants »/Nouveau scrutin avec fraudes massives (!), avec les mêmes conseils de « sagesse » de la même « communauté internationale », et ainsi de suite indéfiniment !!!

Voilà pourquoi, au chapitre 7., pp. 85-109 de mon ouvrage intitulé Histoire du Togo. De la tragi-comédie à la Comi-tragédie (2003- 2006). Ed. Afridic, Paris, 2007, je me suis efforcé de décrypter quelque peu ce fameux concept de « communauté internationale ». Puis, en relation avec l’élection présidentielle d’avril 2015 dans mon propre pays le Togo, je suis revenu à la charge pour stigmatiser le rôle pour le moins de complice que joue ladite « communauté » dans le maintien, à la tête de certains États africains, de roitelets postcoloniaux d’un âge révolu : de roitelets suppôts avérés (!) du néocolonialisme. [Cf. mon article de presse : « La question des élections contestables et contestées en Afrique» [(21 décembre 2015). Réf. journal togolais Liberté].

Enfin, à la faveur du cas d’actualité brûlante du Gabon (septembre 2016), je me permets (!!!) d’INTERPELLER (!!!) « cette communauté » qui semble se MOQUER (!!!) SANS VERGOGNE (!!!) DES PEUPLES NÉGRO-AFRICAINS. Et je suis prêt (!!!), tel un Nelson Mandela en son temps, à en subir toutes les conséquences éventuelles !!!… Reprenons donc.

I. DE LA QUESTION DES ÉLECTIONS CONTESTABLES ET CONTESTÉES EN AFRIQUE

Le dimanche 20 décembre 2015, j’ai écouté un débat sur les antennes de Radio France Internationale (RFI), portant sur les fameuses élections qui, en Afrique, à l’exception de quelques rarissimes cas près, ressortent toujours contestables et contestées. Ce débat visait à cerner, à comprendre la raison fondamentale d’un tel état de choses au XXIè siècle.
Mais à mon humble avis, la discussion a plutôt tourné autour du pot. Elle s’en est tenue uniquement à la partie émergée de l’iceberg. Elle n’est pas allée au fond de la situation sociologico- politique concrète en considération. En bref, le débat que j’ai auditionné le 20 du mois en cours n’a abordé qu’un effet au lieu de s’attaquer d’abord et surtout à la cause de cet effet.

Voilà pourquoi je prends encore ma plume ici, en vue de remettre, un tant soit peu, les pendules à l’heure. Oui ! Ledit débat a traité les problèmes purement techniques posés par une élection correcte, équitable, démocratique et donc crédible au XXIè siècle. Le débat du 20 décembre 2015 a, dis-je, négligé le fond de la question s’agissant de l’Afrique, à savoir le soubassement, le contexte, les tenants et les aboutissants socio-logicopolitiques qui sous-tendent une élection donnée en Afrique. Essayons dès lors d’élucider, quelque peu, ce que le débat sous rubrique a passé sous silence.

1. La raison fondamentale – la cause première – de l’Inacceptabilité des élections en Afrique réside en ceci que « nos » roitelets obscurs postcoloniaux, égocentriques, jouisseurs et tyranneaux n’entendent nullement (!!!) quitter le pouvoir d’État une fois qu’ils y ont accédé. Et ce, quelles que soient la voie par laquelle ils y sont parvenus (!!!), et la durée de temps pendant laquelle ils ont déjà goûté (!) aux vanités de ce monde des humains … [Référence : Robert Gabriel Mugabé …].
Un exemple tragique est en train de défrayer la chronique : celui du Burundi – qui se passe de commentaire.
Un autre cas, celui-ci plutôt comique, nous est livré par la République Démocratique du Congo (RDC). Ici, à juste titre, l’opposition se bat – conformément à la Constitution que le peuple concerné s’est démocratiquement donnée – aux fins d’empêcher un troisième mandat présidentiel du chef d’État actuel …
Alors, et comme le ridicule ne tue pas, le roitelet se saisit d’un « article » de cette Constitution pour « accuser » cette opposition de «vouloir porter atteinte à la sûreté des institutions de l’État démocratiquement (!) mises en place ». Et de brandir la foudre (!!!) contre cette opposition …

Il est clair, il est évident que, dans de telles conditions, ces roitelets d’un autre âge ne peuvent que mettre tout en œuvre, faire des mains et des pieds, remuer ciel et terre pour frauder, traficoter, manipuler à n’en pas finir afin de pouvoir s’agripper ad vitam aeternam aux rênes du pouvoir.

Ce qui est à la fois drôle et affligeant, c’est que « nos » roitelets attardés exhibent toujours une imagination remarquablement fertile chaque fois qu’il y va de protéger leur règne éculé, alors que, pour ce qui concerne le bien-être matériel et immatériel de leurs peuples respectifs, le développement viable et durable de nos pays, ils brillent par une incurie qui crève les yeux ! 2. Autour des roitelets néocoloniaux gravite une clique de « lettrés » « lankonyistes » [= adeptes fieffés de la politique du ventre] qui s’affiche plus zélée (!) que le « patron » …
3. Le chômage chronique étant devenu une seconde nature sous les régimes postcoloniaux africains, une bonne couche de nos jeunes ne trouve son « salut » qu’en endossant l’uniforme des policiers, ou des gendarmes, ou encore et surtout des militaires. De ce fait, « nos » forces armées s’avèrent, dans bon nombre des cas, des instruments peu républicains, plutôt prétoriens : à la dévotion, au service et à la solde d’un individu ou d’un clan …
Dans ces cas, ces forces armées contribuent à garantir les fraudes électorales … et à mater, au besoin, les simples citoyens si, d’aventure, ils résistent – même les mains nues – au bon vouloir du « prince ».
4. Le taux encore trop élevé de l’analphabétisme des masses populaires – notamment dans les zones rurales – l’oppression, l’exploitation et l’extrême paupérisation néocoloniales d’origine endogène, la misère noire, l’entretien – par les tenants du pouvoir en place – du tribalisme et du régionalisme, toutes choses qui freinent nos peuples quant à une auto-conscientisation, une auto-mobilisation et une auto-organisation conséquentes … Toutes choses qui désarment nos peuples face aux mascarades, aux palinodies, aux truquages, aux manipulations électoraux éhontés en Afrique.
5. « Last, but not least » [= Dernière, mais non la moindre des choses], l’attitude généralement plus complice que neutre – de la soi-disant « communauté internationale », contribue, elle aussi, à rendre non crédibles … les élections postcoloniales et néocoloniales sur le continent africain.

II. DE LA « COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE »

1. Qu’est-ce que la « communauté internationale »

Après avoir consulté – scrupuleusement – le Grand Robert (en sept volumes), je constate ce qui suit.
Par « communauté », l’on désigne une collectivité, un corps, une corporation, un groupe, une association, etc… dont les éléments constitutifs vivent sur la base de la conviction intime, quasi innée, d’avoir quelque chose : une vision du monde, une religion, un objectif, des intérêts, un pays, une nation, une patrie, une langue, un destin, etc… en commun, en partage. En bref, ce qui fait une « communauté », avant toute autre considération, c’est une certaine cohésion. Or, lorsqu’en l’occurrence, nous parlons de « communauté internationale », celle-ci n’est, en rien du tout, cohérente : chaque composante y défend ses intérêts égocentriques plus ou moins camouflés ou plus ou moins cyniquement avérés. Par exemple, l’Organisation des Nations Unies aurait pu constituer cette « communauté internationale », mais elle ressort comme un instrument de politique extérieure des soi-disant grandes puissances … Du moins la plupart du temps. Si nous prenons l’Union Européenne, la même observation se trouve de mise … Si nous pensons à des États comme la France, ou les États-Unis d’Amérique, ou la Russie, par exemple, nous ne pouvons pas parler de « communauté internationale » mais appeler le chat le chat.

L’adjectif «internationale» inspire une ou des relations qui opèrent entre une nation et/ou d’autres nations, ou entre plusieurs nations. Il s’ensuit que l’article défini « la » qui introduit l’expression « communauté internationale » est inapproprié. Car il n’existe pas au monde une « communauté internationale » en tant que telle, unique, spécifique, eu égard à notre précédente démonstration. On pourrait, à la rigueur, parler de plusieurs « communautés internationales » susceptibles d’avoir des relations avec l’Afrique globalement et le Togo, ou le Gabon, ou le Sénégal, singulièrement.
Nous voyons donc que « la communauté internationale » que nous évoquons à longueur de journée dans nos discours apparaît, à vrai dire, comme une nébuleuse : un mythe ! Dès lors, la leçon qui s’impose à nous est que, pour ce qui touche le sujet qui nous préoccupe ici, nous nous devons de considérer les défis venant de l’extérieur cas par cas, en utilisant la méthode de « l’analyse concrète d’une situation concrète » (V. I. Lénine). En sachant pertinemment, au départ, à quoi nous en tenir … Scientifiquement … Lucidement …

Au reste, dans ce qui suit, nous ne parlerons plus de « la communauté internationale », mais plutôt de « communautés internationales » ou de « communautés étrangères ou extérieures ».

2. Du mode de fonctionnement des Communautés étrangères

Conformément à l’analyse que nous venons d’effectuer, il sied ici de commencer par éclater « la communauté internationale » que nous avons sacralisée jusqu’à présent de façon indistincte, mythique. Il sied, dis-je, de fractionner la « communauté internationale », de catégoriser ses composantes réelles, afin de pouvoir cerner chacune des celles-ci de plus près – plus spécifiquement, plus concrètement.
À cet égard, pour ma part, je proposerais que nous considérions séparément : (i) l’Organisation des Nations Unies (ONU) ; (ii) l’Union Européenne (UE) ; (iii) les grandes puissances telles que les États-Unis d’Amérique, la Grande-Bretagne, la République Fédérale d’Allemagne, le Canada, le Japon, la Russie, les pays scandinaves de l’Europe du Nord ; (iv) les pays émergents comme la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Indonésie, etc… ; (v) la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEDEAC), la Communauté de Développement de l’Afrique Australe [SADC = Southern African Development Community] ; (vi) l’Union Africaine (UA) ; (vii) des Organisations Non- Gouvernementales (ONG) exogènes ; (viii) enfin je suggère que nous attribuions une mention spéciale à la Françafrique 2 et à son versant culturel l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

3. Ce qui devrait constituer notre Attitude vis-à-vis des « Communautés internationales » intéressées par notre Problématique

Au prime abord, nous nous devons de nous autoconscientiser. Nous nous devons d’être rigoureusement conscients des enjeux que l’Afrique en général et le Togo singulièrement représentent pour l’Occident prédateur – notamment pour l’indécrottable Françafrique.

Les Jules Ferry et leurs acolytes proclamaient déjà haut et fort, sans complexe aucun, que la colonisation s’avérait vitale pour assurer les sources de matières premières et les débouchés des pacotilles de leurs industries … En 1904, un certain Onésime Reclus publia un livre au titre on ne peut plus parlant, plus auto-suffisant : « Lâchons l’Asie, Prenons l’Afrique » [Ed. Librairie Universelle, Paris]. En 1931, Albert Sarraut s’illustra par son « Grandeur et servitude coloniales » [Ed. du Sagittaire, Paris] où il affirme que les pays « civilisés » ont parfaitement le « droit » d’exploiter les ressources naturelles de l’Afrique puisque les Africains eux-mêmes apparaissent, de toute évidence, incapables de les utiliser. Paraphrasant le Premier Ministre britannique Benjamin Disraeli, le Général Charles de Gaulle martèle : « les États n’ont pas d’amis, les États n’ont que des intérêts ». Quant à François Mitterrand, alors qu’il était Ministre des Colonies dans les années 1957, il déclara sans ambages : « Sans l’Afrique, il n’y aura pas d’histoire de France au XXIè siècle ». Et nous sommes maintenant en plein XXIè siècle (!!!).

Cela étant, il va sans dire que, nous qui voulons résolument libérer radicalement notre Alma-mater : l’Afrique et, chemin faisant, délivrer la Terre de nos Ancêtres : le Togo, nous ne devrions point espérer nous voir chouchouter par l’Autre …
Nous nous devons de savoir que tous nos devanciers – dont nous avons hérité de la carrière – ont été tués politiquement et/ou biologiquement. Toussaint Louverture, Marcus Aurelius Mosiah Garvey, Kwame (Francis) Nkrumah, Patrice Emery Lumumba, Martin Luther King, Malcolm X, Ruben Um Nyobé, Félix Moumié, Osendé Castor Afana, Outel Bono, Kodjo Tovalou Houénou, Tiémoko Garan Kouyaté, Louis Hunkarin, Emile Faure, Sylvanus Olympio, Ahmed Sékou Touré, Ouanilou Béhanzin, Cheikh Anta Diop, Frantz Fanon, Modibo Kéita, Laurent-Désiré Kabila, Thomas Sankara, Barthélémy Boganda, et ainsi de suite 3.

Dès lors, nous nous devons d’être constamment vigilants, futés … Nous nous devons de déterminer nous-mêmes nos positions stratégiques et tactiques avant et pour pouvoir miser éventuellement sur quelque support étranger que ce soit … Nous avons à cultiver le Panafricanisme véridique : l’Unité véridique des Peuples africains.
Ainsi donc, « une » « communauté internationale » en tant que telle, définie, unique, qui existerait par elle-même et pour elle-même, est une pure vue de l’esprit : un leurre. Par contre, nous avons affaire à des communautés étrangères aux Peuples africains, qui se comportent à l’endroit de ces derniers, en règle générale, en obéissant d’abord à ce que leur dicte ce qu’elles considèrent comme leurs intérêts géopolitico-économico-stratégiques vitaux.
Dès lors, il nous revient, à nous aussi, de nous déterminer, avant toute chose, en fonction de la plaie qui est la nôtre. Car, selon un dicton de chez nous : « Abito ye abi vena » [=« C’est le porteur de la plaie qui ressent la douleur de la plaie »]. Au reste, le « Printemps arabe » en cours (11 septembre 2011) nous enseigne que si nous réussissons à nous placer résolument aux côtés de nos Peuples, et à placer résolument nos Peuples à nos côtés, nous gagnerons – assurément – notre guerre …
Au demeurant, parvenus à ce point-ci, nous nous trouvons déjà au seuil de la fin du présent discours. Et c’est ici que je souhaite situer mon interpellation.

III. JUSQUES À QUAND ?!

OUI (!), MESSIEURS (!) DE LA SOI-DISANT «COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE », JUSQUES À QUAND VOUS ALLEZ POURSUIVRE VOTRE COMI-TRAGÉDIE ÉHONTÉE ( !) CONSISTANT – À TITRE D’EXEMPLE (!) – À OBLIGER (!) M. JEAN PING À S’ADRESSER À LA « COUR CONSTITUTIONNELLE » DU GABON – (FAUTE DE QUOI VOUS POUVIEZ LE TRIMBALLER AU TPI) – TOUT EN SACHANT PERTINEMMENT QU’EN AFRIQUE POSTCOLONIALE, LES PERSONNAGES QUI OPÈRENT DANS LES « COURS CONSTITUTIONNELLES » APPARTIENNENT AUX PLUS ÉGOCENTRIQUES (!), AUX PLUS CYNIQUES (!) QUE NOTRE ALMA-MATER AIT JAMAIS (!) PRODUITS (!), POUR, APRÈS, VOUS CONTENTER DE « PRENDRE ACTE » TOUT SIMPLEMENT ?! JUSQUES À QUAND VOUS ALLEZ CONTINUER À INSULTER (!!!) AINSI GRATUITEMENT (!!!) LES PEUPLES NÉGRO-AFRICAINS ?!

IV. QUE FAIRE ?!

Voilà les maux causals premiers, incontournables, qu’il sied de guérir avant et pour s’attaquer valablement aux exigences purement techniques qui, au XXIè siècle, apparaissent comme des problèmes relativement mineurs. Dans cet ordre d’idées, JE PRENDS LA LIBERTÉ DE SUGGÉRER (!) que toutes les STRUCTURES de l’Opposition africaine authentique … SE REGROUPENT (!), SE FÉDÈRENT (!), POUR CONJUGUER (!!!) leurs forces, leurs moyens, leurs Stratégies et Tactiques en vue d’« OPTIMALISER » (!!!) leur POIDS POLITIQUE!!! … Et ce, sur la base d’une Plate-Forme commune de Collaboration et de Coopération agissantes. Assurément !

Alors, peuples africains !
Comme dirait l’ex-Directeur général de l’UNESCO :
Amadou Mahtar M’Bow, « Notre temps est arrivé !» Levons-nous, comme un seul homme ! Conscientisons-nous ! Mobilisons-nous ! Organisons-nous ! Et prenons nos destinées entre nos propres mains !!!
Salut !

Paris, le 30 septembre 2016
Godwin Tété