20/04/2024

Les actualités et informations générales sur le Togo

Togo: l’opposition juge « surréaliste » une élection le 24 avril

ATS, le 4 mars 2005 à 00:41 LOME – L’opposition togolaise a jugé « surréaliste » la tenue d’une élection présidentielle le 24 avril. Pour l’Union des forces de changement (UFC), principal parti d’opposition, un délai aussi court ne permet pas d’organiser un scrutin « transparent et honnête ».

« Nous sommes prêts à aller aux élections mais nous ne sommes pas suicidaires, nous resterons très vigilants », a commenté Jean-Pierre Fabre, secrétaire général de l’UFC, formation dont le président Gilchrist Olympio vit en exil en France depuis 1999.

La décision de fixer la date des élections au 24 avril « a été prise dans la précipitation. Nous ignorons les éléments qui ont conduit à fixer cette date, alors qu’il y a des tâches concrètes à élaborer », a dit de son côté Martin Aduayom, secrétaire général adjoint de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA, opposition).

Il n’a toutefois pas exclu l’hypothèse d’un « candidat unique » pour les principaux partis d’opposition. M. Olympio a d’ores et déjà annoncé qu’il entendait se présenter à l’élection en dépit d’un amendement constitutionnel qui exclut les candidats n’ayant pas vécu depuis au moins un an au Togo.

L’ex-secrétaire d’Etat français à l’intégration Kofi Yamgnane, titulaire de la double nationalité française et togolaise, s’est lui aussi dit déterminé à se présenter à l’élection, selon le quotidien « Le Monde ».

Les partis d’opposition avaient fait savoir avant l’annonce du scrutin pour le 24 avril qu’ils « intégraient » le « cadre du processus électoral avec prudence ». Mais « si les conditions ne sont pas bonnes », ils conservaient « toute la latitude de le quitter », selon Jean-Pierre Fabre.

Cette élection est organisée à la suite du décès, le 5 février, du président Gnassingbé Eyadéma. L’armée avait choisi un des fils du défunt, Faure Gnassingbé, comme nouveau chef de l’Etat, mais ce dernier s’est finalement retiré sous la pression internationale. Il se présentera toutefois à l’élections sous les couleurs du parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple togolais (RPT).