28/03/2024

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Togo : uu roman sur l’assassinat de Tavio AMORIN « Oppression de la conscience »

AVANT PROPOS

Le 23 juillet 1992, un jeune leader politique d’origine togolaise est blessé au coursd’un attentat perpétré sur le sol africain. Evacué vers l’Europe, il meurt six jours plus tard àl’hôpital Saint Antoine à Paris (France), le 29 juillet 1992. L’autopsie révèle que le leader estdécédé à la suite de plusieurs coups d’arme blanche.

Pourtant, aux yeux de ses compatriotes, le jeune leader défunt aurait succombé à la suite deballes reçues lors de l’attentat. Si ce ne sont pas les balles, à quel moment les coups d’«armeblanche » seraient-ils alors intervenus ? Lors du déplacement du blessé, suite à des ballesreçues au cours d’un attentat manqué ?

La confusion, autour de cet assassinat politique, a suscité dès lors, bien des interrogations :Qui a organisé, dans l’ombre, ce crime par ces coups d’arme blanche ? Les médecins et lesambulanciers qui transportaient le blessé ? Les deux suspects présumés de l’attentat, sont-ilsréellement les vrais meurtriers ? Sont-ils des tueurs à gage ? Des faux mercenaires au servicede la Primature de ce pays ? Le Président-dictateur de ce pays, était-il vraiment lecommanditaire comme le pensaient certains de ses concitoyens ? Les partis de la mouvanceprésidentielle avaient-ils profité des tares juridico-politiques du Premier Ministre de latransition à cause des controverses constitutionnelles, pour commettre ce crime ? Ou encore, cet homicide a t-il été commis par des agents isolés à la solde du chef de l’Etat ?

L’opposition démocratique au régime, a-t-elle appliqué le scénario Sud-africain du CongrèsNational Africain (ANC), qui consistait à liquider, par tous les moyens, les extrémistes detous bords ? Les médias d’Etat et internationaux du Nouvel ordre mondial de l’information etde la communication (Nomic), ont-ils menti au peuple ? Contrairement, aux actes de diversionorchestrés autour de ce meurtre, les services spéciaux français dont la DGSE sont-ils vraimentimpliqués dans ce coup ? Et enfin, y a-t-il de véritables auteurs en dehors des deux suspectsde l’agression ? Ce sont quelques éléments de réflexions sur les mésaventures d’un jeuneopposant politique africain que relate partiellement ce roman, qui rappelle dans le mêmetemps que l’oppression de la conscience et de la mémoire est aussi un crime contre ladémocratie et l’autodétermination des peuples opprimés.

J’aimerais aussi partager avec vous, mes émotions et les histoires qui ont jalonné mes travauxd’investigation à travers les intrigues amoureuses d’héros du roman, Nasime. Il s’agit ici derappeler qu’il existe des femmes proches du troisième âge, pleines de vitalité, de sensualité,d’amour et de tendresse inestimable que les médias tendent systématiquement de faire oublier.Encore une oppression de la conscience. Ce roman n’est pas une fiction. Plus qu’un simpleroman, il peut être également considéré par certains comme le souvenir d’une histoiredouloureuse, celle de Nasime. Son destin énigmatique et rappelle l’ère du mensongeinstitutionnalisé en provenant de l’Etat dans laquelle vit une partie du monde de nos jours. Avec une telle banalisation des mœurs, même les grands chefs spirituels des religionsclassiques ne détiennent plus le monopole de la vérité. Pour des raisons de sécurité, il a falluadopter une approche romancée.

L’oppression de la conscience est une tentative, maladroite peut-être, de faire émerger unecertaine vérité. Nasime, le personnage clé s’est retrouvé au centre des dernières énigmesd’une affaire secret d’Etat, qui révélèrent son destin. Son sort rappelle une forme d’écritureque décrivait avec passion Nicole Gnesotto : « la littérature que j’aime, est celle danslaquelle l’histoire individuelle révèle les histoires nationales »

K. Sylvain SASSE