19/04/2024

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Togo: Véritable démonstration de force à Lomé de l’UFC

PANA-21/06/2009-L’Union des forces de changement(UFC), principal parti politique d’opposition au Togo, avec à sa tête son leader, Gilchrist Olympio, a mobilisé une grande foule ce dimanche, à travers les rues de Lomé, la capitale, lors d’une grande marche pour exiger de véritables réformes politiques avant le scrutin présidentiel de 2010, a constaté la PANA sur place.

« Mobilisons-nous pour de véritables réformes », « Communauté internationale, ne soyez pas complice », peut-on lire sur des pancartes, fièrement brandies par des militants du parti, tout de jaune vetu.

Véritable démonstration de force du parti d’opposition le plus populaire, la marche de ce dimanche, qui a abouti à la plage (place Palm Beach) en début d’après-midi, selon l’UFC, vise à mettre en garde le pouvoir en place contre des décisions et actes visant à « torpiller les négociations devant conduire à l’adoption et à la mise en œuvre consensuelles des réformes constitutionnelles et institutionnelles prévues par l’Accord politique global » (APG, signé en aout 2006).

« Nous n’allons plus laisser le terrain libre au Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir) pour ses mesquineries et sa duplicité. Nous allons faire des manifestations jusqu’à ce que nos voix sient entendues et que de véritables changements soient opérés », a martelé le premier vice-président du parti, Patrick Lawson, invitant la population à tenir ferme et à être prête pour la mobilisation.

« 40 ans de pouvoir, ça suffit », a, pour sa part, lancé Gilchrist Olympio, très courroucé.

« Le pays est en situation de délabrement avancé et si ceux qui le gouvernent écoutent les populations avec cœur, ils devraient déjà s’en aller, tant ils les font souffrir », a renchéri le patron de l’UFC, appelant à une mobilisation pour faire fléchir le régime.

La mobilisation de l’UFC est motivée, selon le parti, par des décisions prises par le gouvernement élargissant le Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC) à tous les partis politiques et à la Société civile en mai dernier.

Or, dénonce le parti de Gilchrist Olympio, le même gouvernement avait pris un décret en février dernier qui stipule que seuls les partis représentés à l’Assemblée nationale et ceux ayant obtenu au moins 5% des suffrages aux dernières législatives sont membres du CPDC.

Pour l’UFC, en ouvrant ce Cadre aux autres partis et à la Société civile, le pouvoir cherche à torpiller les négociations, permettant aux partis satelites du RPT et autres associations de noyer l’UFC et le Comité d’action pour le renouveau (CAR), les seuls qui siégeaient au CPDC.

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