20/04/2024

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Togolais, soyons tous acteurs de la résistance active et passive

«La résistance a une légalité dans l’illégalité». «Quelles perspectives allons-nous donner à notre action future pour la résistance? Locke, Spinoza, Montesquieu ont fait émerger la notion d’état de droit. Les relations entre l’individu et l’État ont été formalisées ou théorisées, de très longue date, du code d’Hammourabi, aux lois de Solon, Platon dans la République, ou Aristote. La démocratie doit éviter que l’homme ne persiste à demeurer un loup pour son semblable et permette à tout citoyen et dirigeant de se soumettre à la loi.»

La résistance active et passive

La résistance est un phénomène physique qui s’oppose à une action, à un mouvement Elle peut s’opposer à des idées ou à des actes que l’on estime aller à l’encontre de nos convictions, de nos croyances, et peut se faire aussi bien à l’échelle de l’individu qu’à l’échelle de toute une nation. Pour la résistance, le but à atteindre est d’effacer les perturbations engendrées par une agression, une occupation, une privation de liberté, un harcèlement moral, un état policier, une dictature. L’objectif est la reconstruction pour établir un ordre amélioré, plus juste, plus fraternel, plus humaine.

La résistance se conçoit sous deux formes: active ou passive, chacune étant utilisée en fonction de l’appréciation et du tempérament de chacun, du contexte sociopolitique et du but visé. Elle accompagne le discours, l’effort de soutien d’un dialogue inachevé ou qui n’a pas abouti. Il est à noter que l’association de la réflexion, de l’acte et du discours, implique la notion de responsabilité qui est une donnée fondamentale de la résistance.

La résistance s’inscrit toujours dans le cadre de la défense, du rétablissement de la démocratie. Elle est le résultat d’une spontanéité, d’une pulsion collective, d’un sursaut national. La résistance triomphante redéfinit les libertés individuelles, les rétablit au sein d’une nouvelle société et s’efface au profit d’un pouvoir démocratique. Le pouvoir démocratique issue de la résistance, permet aux uns et aux autres de s’exprimer pleinement en toute liberté. Cette démocratie pose à la liberté des citoyens, un programme exécuté par un gouvernement issu de la majorité des citoyens. La minorité des citoyens ne se retrouvant pas dans ce gouvernement, devrait s’exprimer en alertant l’opinion publique, en usant de son droit d’expression. Les règles de jeu sont posées à travers le système de la séparation des pouvoirs législatifs et exécutifs; la séparation de l’Église et de l’État; la liberté d’expression et d’association; les élections libres et régulièrement programmées; le droit à la propriété; l’égalité des droits pour tous, notamment à l’éducation, à la santé et à la sécurité, qui implique en retour égalité des devoirs pour tous.

C’est en permettant la libre expression de toutes les idées, en ouvrant un dialogue permanent à travers tous les moyens du débat démocratique, qu’il est possible de trouver une solution au plan national, régional, communal au débat démocratique, ayant permis aux citoyens électeurs d’être correctement informés, de se prononcer en toute connaissance de cause et l’apaisement s’en suivra.

En démocratie comme en économie, celui qui paye ses impôts ou qui a investi dans une entreprise, doit pouvoir juger de la qualité de la gestion des décideurs.

Par nos réflexions inventons plutôt une nouvelle façon d’administrer la chose publique. Cette nouvelle gouvernance doit reposer sur un partenariat, entre le citoyen, et le politique.

Paris, le 13 octobre 2006
Jacob Ata-Ayi