Après enquête sur place à Lomé, il est manifeste que la famille AGBEYOME KODJO est séquestrée et en danger de mort. En effet, nous avions mis en garde contre le risque que EYADEMA ne prenne en otage la famille de l’ancien Premier ministre.
Mme Alfreda KODJO avait signalé sur RFI, le 1 juillet dernier, les vexations que sa famille subissait. Il est confirmé que la pression et des menaces directes sont faites sur la famille. Mme KODJO est interdite de sortir de son domicile, les visites lorsqu’elles ne sont pas interdites sont filtrées et soigneusement contrôlées. Les clés de la voiture de Madame KODJO Alfreda sont confisquées par la police politique de Monsieur EYADEMA. Il en est de même pour son passeport qui lui a été retiré.
Depuis une dizaine de jours, elle est consignée dans sa chambre, comme dans un camp militaire. Les curés et les religieux qui souhaitent lui rendre visite sont refoulés à la porte sans ménagement.
Tous les efforts déployés par l ‘Ambassadeur de France pour les faire sortir de l’isolement forcé, sont infructueux. Nous apprenons que les parents de l’ex premier ministre qui vivent dans la maison sont malades et sont empêchés de se rendre à l’hôpital pour y recevoir des soins.
Les soldats qui gardent la maison se font de plus en plus arrogants et menaçants. Ces derniers n’ont pas hésité à proférer des menaces à l’encontre de la famille et de l’ancien Premier ministre face à un visiteur proche de la famille( souhaitant garder l’anonymat ) qui avait voulu rendre visite aux séquestrés.
De même, on peut craindre pour la vie de l’aide de camp de l’ancien premier ministre, le Lieutenant FIOMAGNE Yaovi. Ce dernier, selon La Lettre du Continent ( n°403 du 4 juillet 2002), a été transféré au sinistre camp Landja de Kara, dirigé par le tristement célèbre Ernest Gnassingbé EYADEMA. Ce dernier, qui avait juré d’avoir la peau de l’ancien Premier ministre s’en prend désormais au Lieutenant FIOMAGNE. Nous savons la personnalité psychopathe de ce fils du général-président. Il fait régner une terreur sans pareille dans le Nord et dans tout le Togo depuis le début du processus de démocratisation.
Les détenus sensibles dont il faut s’occuper particulièrement, c’est-à-dire torturer ( voir La Tribune du Peuple n° 21 du 26 juin 2002, que nous publierons sous peu ) sont confiés à Ernest Gnassingbé. C’est ainsi que le colonel BITENEWE fut soumis à un traitement inhumain. Il doit sa vie sauve grâce à une parenté avec l’ancien ministre MALOU.
(La défense de ses otages du régime EYADEMA est partie de notre combat pour un Etat de droit au Togo. Les lecteurs peuvent alerter les organisations de droits de l’homme, notamment Amnesty International ( 0153386565), la FIDH ( 0143552518), et d’interpeller la présidence de la République togolaise(presidence@republicoftogo.com ) pour faire cesser ces violations des droits de l’homme.)
More Stories
Le décès du révérend FADA DOVI : La marque et la trace
In memory de Mouta Gligli-Amorin: Homélie du Père Aubin Amegnikou
Togo- COVID-19 GATE : les OSC montent au front