23/09/2023

Les actualités et informations générales sur le Togo

Un parti d’opposition appelle à participer aux législatives anticipées

La Convergence patriotique panafricaine (CPP), un des principaux partis d’opposition togolais, s’est prononcé vendredi pour la participation aux législatives anticipées et a appelé les autres formations de l’opposition à « aller aux élections ».
« L’opposition doit aller aux élections, ne serait-ce que pour empêcher le RPT (Rassemblement du Peuple Togolais, au pouvoir) de disposer des 4/5 ou des 2/3 (des députés) pour modifier la constitution à son seul profit », a déclaré M. Cornélius Aidam, troisième vice-président de la CPP dans une interview publiée vendredi par le « Nouvel Echo », proche de l’opposition.

Insistant sur le risque de voir le prochain parlement modifier la constitution pour permettre au président Eyadéma de briguer un troisième mandat, M. Aidam a appelé les autres opposants « à créer, à inventer et à trouver des solutions courageuses si on veut arriver à un changement au Togo. »

« Est-ce que dans ces conditions nous devons laisser un boulevard au RPT et assurer sa pérénité au pouvoir? », s’est interrogé M. Aidam.

Dans sa 36ème année de pouvoir, le président Gnassingbé Eyadéma doit constitutionnellement se retirer en 2003.

La CPP, le parti d’Edem Kodjo, l’ancien sécrétaire général de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), est jusqu’à présent le premier – et le seul – parti d’opposition à se prononcer ouvertement pour une participation à ce scrutin, prévu par des accords passés en juillet 1999 entre pouvoir et opposition.

Cette consultation a été déjà été reporté deux fois, en raison de blocages et de divergences entre les deux camps qui se rejettent mutuellement la responsabilité de la non-tenue des élections.

Le 16 mai dernier, la plupart des partis d’opposition s’étaient prononcés contre l’organisation des législatives anticipées par la décision d’une commission de magistrats désignés par la Cour constitutionnelle pour remplacer la commission électorale paritaire pouvoir/opposition, paralysée depuis des mois.

Aucune date n’a encore été annoncée pour la tenue du scrutin.