AFP – LOME -27/05/05 — L’ancien Premier ministre togolais, l’avocat Joseph Kokou Koffigoh, a été nommé à la tête d’une commission nationale «spéciale» d’enquête chargée de faire la lumière sur les violences survenues «avant, pendant et après» l’élection présidentielle du 24 avril au Togo, a-t-on appris hier de source officielle.
Cette commission doit notamment «diligenter des investigations en vue de déterminer les circonstances de ces actions faites de violences et de vandalisme», indique le décret créant cette commission.
Elle aura aussi à «évaluer les préjudices subis par l’Etat et tout autre victime» et «faire entreprendre des poursuites judiciaires contre les auteurs et les commanditaires présumés».
Le décret souligne que la commission «pourra faire appel à tout expert indépendant, de renommée nationale ou internationale, en vue de l’accomplissement de sa mission». Les investigations «ne doivent pas excéder trois mois».
Aucun bilan global officiel de ces violences n’a été établi depuis le décès de M. Eyadema. Selon des sources officielles et hospitalières, une trentaine de décès ont été enregistrés les jours suivants le scrutin.
Le Mouvement togolais de défense des libertés et des Droits de l’Homme (MTDLDH, proche du pouvoir) a fait état de 58 morts, tandis que la Ligue togolaise des Droits de l’Homme (LTDH, proche de l’opposition) a affirmé que 811 personnes ont été tuées et 4.508 blessées, entre le 5 février et la mi-mai.
Le gouvernement a qualifié cette dernière affirmation de «plaisanterie de mauvais goût».
AFP
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