LOME (AFP) — Le principal parti d’opposition togolais, l’Union des forces de changement (UFC), menace de quitter le « cadre de dialogue » ouvert entre l’opposition et le pouvoir, suite à la décision du gouvernement d’élargir les discussions à d’autres partis et à la société civile.
« Si le gouvernement se hasarde à forcer les portes en faisant appel à d’autres partis qui n’ont pas obtenu 5% aux dernières législatives, ils discuteront entre eux et ils ne verront pas l’UFC et le CAR », a déclaré lors d’un meeting dimanche à Lomé Patrick Lawson, premier vice-président de l’UFC
Inauguré le 6 février, le « Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC) » est composé de représentants du gouvernement et des trois partis politiques représentés au Parlement (81 députés): le Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir, 50 députés), le Comité d?Action pour le renouveau (CAR, opposition, 4 députés) de l’ancien Premier ministre Yawovi Agboyibo et l’UFC (27 élus).
Mais, quelques semaines plus tard, le gouvernement a décidé d’inviter d’autres partis et des organisations de la société civile, après une recommandation du Comité de suivi de l’accord politique signé en août 2006.
L’UFC de Gilchrist Olympio et le CAR ont passé une alliance début février pour la présidentielle de 2010.
Lors des législatives de 2007, ils avaient totalisé ensemble 1.059.725 voix contre 922.636 au RPT, selon un décompte établi par l’AFP sur la base des chiffres officiels circonscription par circonscription, en l’absence de résultats officiels en voix. A elle seule, l’UFC avait obtenu 867.507 suffrages.
Selon M. Lawson, le cadre actuel permet de discuter avec « sérénité entre des partis qui constituent aujourd?hui la représentation nationale ».
Les discussions achoppent notamment sur la composition de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui doit organiser et superviser la présidentielle de 2010.
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