05/12/2023

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Le président Eyadéma va dissoudre l’Assemblée nationale « l’année prochaine »

LOME, 22 déc (AFP) – 0h10 – Le président togolais Gnassingbé Eyadéma a décidé mercredi de dissoudre l’Assemblée nationale « l’année prochaine », conformément à un des engagements pris en avril par le Togo à Bruxelles pour la reprise de la coopération avec l’Union européenne (UE), a-t-on appris de source officielle.

Lomé s’était notamment engagé à « organiser de nouvelles élections législatives, dans des conditions transparentes » tout « en acceptant des observateurs internationaux à tous les stades du processus ».

« Conformément aux engagements pris par le gouvernement, le président de la République, en vertu de l’article 68 de la Constitution, a décidé que l’Assemblée nationale sera dissoute au cours de l’année prochaine, afin que les élections législatives anticipées soient organisées avant la fin du premier semestre de l’année 2005 », souligne un communiqué du conseil des ministres lu à la télévision nationale.

Cette décision a pour but de « permettre à toutes les forces politiques du pays d’apporter leur contribution à la construction nationale », ajoute le communiqué.

« Aujourd’hui, saisissant l’occasion de la nouvelle donne, le chef de l’Etat (…), lance un appel à tous les partis politiques pour qu’ils jouent enfin, le jeu de la démocratie et participent aux échéances de l’an 2005 », précise encore le texte.

Les dernières élections législatives anticipées remontent à octobre 2002. Ce scrutin avait été boycotté par les principales formations politiques d’opposition dite « traditionnelle ».

L’UE a décidé le 15 novembre de normaliser partiellement ses relations avec le Togo au terme de trois de consultations (d’avril à juillet 2004) entre les deux parties.

L’UE avait interrompu son aide au Togo en 1993 après les violences ayant émaillé la démocratisation du pays et, depuis plusieurs années, les actions européennes se limitent à des projets sociaux, en vertu d’un principe de « non pénalisation » de la population.

Le 14 avril à Bruxelles, le Togo a pris, en vue de la reprise de sa coopération avec l’UE, 22 engagements, dont certains, tels que l’ouverture du dialogue avec l’opposition et la révision du code électoral, ont déjà été mis en oeuvre.