Le président Obasanjo en France pour une visite à dominante économique

AFP 23 mai 2005 – Le président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, est parti lundi pour la France où il effectuera une visite de travail de quatre jours à forte tonalité économique, au cours de laquelle il devrait notamment plaider pour un allègement de la dette de son pays.

Le chef de l’Etat nigérian devrait également demander l’appui de Paris à sa candidature à l’un des deux sièges réservés à l’Afrique dans le cadre de la future proposée du Conseil de sécurité de l’ONU, a indiqué sa porte-parole Remi Oyo.

M. Obasanjo va également chercher un soutien français pour l’allègement de la dette extérieure du Nigeria, qui s’élève à environ 35 milliards de dollars (28 milliards d’euros).

De plus en plus de voix au Nigeria demandent l’annulation de ce fardeau qui handicape le développement du pays le plus peuplé d’Afrique avec 130 millions d’habitants.

La visite comportera également un volet diplomatique régional, M. Obasanjo présidant l’Union africaine (UA) et étant impliqué dans plusieurs tentatives de médiations dans des crises ouest-africaines.

Il doit notamment évoquer avec son homologue français « les développements au Togo et la mission de l’UA en Côte d’Ivoire », deux anciennes colonies françaises, a indiqué la porte-parole.

La France est le deuxième investisseur étranger dans le géant anglophone d’Afrique de l’ouest, derrière les Etats-Unis. Les entreprises françaises sont notamment présentes dans le secteur pétrolier, le Nigeria étant le premier exportateur de brut d’Afrique, avec plus de 2,5 millions de barils/jour.

Les exportations nigérianes vers le France se sont élevées en 2004 à 912 millions de dollars — à 95% du pétrole et du gaz — tandis que les importations de produits français — équipements industriels, automobile, produits pétroliers raffinés — ont culminé à 72 millions de dollars.

« Le président Obasanjo se réjouit particulièrement de cette visite qui lui donnera l’occasion, une nouvelle fois, de rencontrer le président Jacques Chirac et des investisseurs français », a déclaré sa porte-parole.