30/03/2023

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Le principal opposant togolais Gilchrist Olympio samedi à Lomé

LOME, 23 avr (AFP) – 19h12 – Le principal opposant togolais au président Gnassingbé Eyadéma, Gilchrist Olympio, candidat à la présidentielle du 1er juin prochain, a annoncé mercredi qu’il sera le samedi 26 avril à Lomé.
« Je dois être là pour faire les formalités, les analyses médicales, etc. », a déclaré M. Olympio interrogé au téléphone par l’AFP. Ces formalités sont obligatoires pour tout candidat à la présidence.

M. Olympio, fils de l’ancien président Sylvanus Olympio assassiné en 1963, n’est pas retourné au Togo « depuis 1999 pour des raisons sécuritaires », selon son entourage. Il se trouvait à Paris mercredi.

L’opposant historique a toujours affirmé avoir remporté la présidentielle de 1998, à l’issue de laquelle le président Eyadéma avait entamé un second mandat.

En annonçant sa candidature, Gilchrist Olympio a lancé un appel à la communauté internationale « pour qu’elle s’implique afin d’assurer un déroulement démocratique, juste et transparent » de l’élection du 1er juin.

A ce jour, seuls deux candidats se sont officiellement déclaré pour cette élection, M. Olympio et Nicolas Lawson, un homme d’affaires qui s’est essayé à la politique au début des années 1990.

Mais une disposition du code électoral, reprise dans la Constitution à la suite d’un « toilettage » adopté en décembre dernier par les députés togolais, prévoit que tout candidat à l’élection présidentielle doit avoir résidé au Togo pendant au moins douze mois avant le scrutin, ce qui exclut théoriquement Gilchrist Olympio de la course.

Cette constitution « nouvelle formule » permet en revanche au président Gnassingbé Eyadéma de se représenter pour un nouveau mandat. Le général Eyadéma, au pouvoir depuis 36 ans, avait annoncé son intention de se retirer en 2003, conformément à l’ancienne constitution, et ne s’est pour l’instant pas encore prononcé sur son éventuelle candidature. Mais ses proches ne cachent pas qu’ils souhaitent le voir se représenter.

Plusieurs fois condamné à mort par contumace, Gilchrist Olympio, blessé en 1992 dans un attentat et qui a passé la plus grande partie de sa vie en exil, constitue le symbole de l’opposition irréductible au général Gnassingbé Eyadéma.