AFP,Lomé-27/02/05-Des milliers de femmes des six partis d’opposition sont descendues dimanche dans les rues de Lomé pour réclamer le « retour à la légalité constitutionnelle » au Togo, a constaté l’AFP.
Parties du centre ville, les manifestantes, toutes vêtues de rouge pour symboliser « le Togo en danger », ont sillonné des artères de la ville, encadrées par les forces de l’ordre. « Nous sommes habillées en rouge parce que la démocratie est en danger, il faut la sauver », a expliqué Brigitte Adjamongbo-Johnson, une des organisatrices de la marche.
« Bonfoh (le nouveau président assurant l’intérim après le retrait de Faure Gnassingbé) va-t’en, Natchaba rentre!, « Libérez le Togo », « Le temps des coups d’Etat est révolu », scandait la foule, en chantant et dansant au rythme de trompettes et castagnettes.
L’ancien président de l’assemblée démis, qui aurait dû assurer l’intérim au décès le 5 février du président Gnassingbé Eyadéma, Fambaré Natchaba Ouattara « est vivant », souligne une des participantes. « On peut toujours faire appel à lui. Notre pays est en danger et la légalité constitutionnelle n’est pas négociable », crie cette militante de l’Union des forces de changement (UFC), du principal opposant, Gilchrist Olympio, en exil en France.
« C’est le réveil de l’opposition, nous allons intensifier la lutte vers la démocratie », lance une autre manifestante.
La manifestation s’est déroulée dans le calme.
Les femmes du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir), ont reporté à samedi prochain une marche qu’elles devaient organiser également ce dimanche pour appuyer la candidature de Faure Gnassingbé.
M. Gnassingbé a « renoncé » vendredi à sa charge de président intérimaire, pour se présenter à la prochaine élection présidentielle sous les couleurs du RPT, dont son père, le président Gnassingbé Eyadama, a été le fondateur.
L’opposition togolaise réclame une « pleine légalité constitutionnelle » ainsi qu’un « accord politique » sur des élections « transparentes ouvertes à tous », notamment à Gilchrist Olympio que l’actuelle constitution empêche d’être candidat n’ayant pas douze mois de résidence dans son pays.
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