LOME, 5 mai (AFP) – 16h38 – L’Union des Forces du Changement (UFC, principale formation d’opposition) a annoncé lundi avoir formulé un recours devant la Cour constitutionnelle après le rejet par la Commission électorale de la candidature de son leader Gilchrist Olympio à la présidentielle du 1er juin au Togo.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) avait décidé vendredi, au lendemain de la clôture de dépôt des dossiers de candidature, de ne pas retenir celui de M. Olympio, opposant historique au président Gnassingbé Eyadéma, jugé « incomplet ».
Selon les responsables de la CENI interrogés par l’AFP, le dossier de M. Olympio ne comportait pas le quitus fiscal et l’attestation de domiciliation, deux pièces à fournir obligatoirement pour être enregistré. La direction des impôts a refusé de délivrer son quitus à M. Olympio étant donné que celui-ci, de son propre aveu, ne dispose pas de revenus imposables dans le pays.
Dans un communiqué rendu public lundi, l’UFC « appelle à la conscience de chacun des membres de la Cour constitutionnelle, pour que le droit soit dit » et « demande à ses militants, à ses sympathisants et à toutes les populations de se mobiliser pour s’opposer à l’arbitraire ».
Au total, sept dossiers de candidature, dont celui du général Eyadéma, candidat du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT, au pouvoir), ont été enregistrés.
La plupart des partis d’opposition réunis au sein de la Coalition des forces démocratiques (CFD) ont présenté leur candidat à titre individuel, faute d’avoir pu s’accorder sur une candidature unique.
Aucun de ces partis n’avait réagi officiellement lundi au rejet de la candidature de M. Olympio. L’UFC avait quitté la CFD fin février pour protester contre la participation des autres partis de la coalition à la CENI.
Investi par le RPT, le général Eyadéma, au pouvoir depuis 1967, avait annoncé en juillet 2001 son retrait en 2003, conformément à des engagements pris en 1999 lors de la conclusion de l’Accord cadre de Lomé (ACL) entre le pouvoir et l’opposition pour tenter de mettre fin à dix ans de crispations politiques.
Le 30 décembre 2002, l’Assemblée nationale, où le RPT dispose d’une majorité écrasante (72 députés sur 81), avait toutefois ouvert la voie à une troisième candidature du président Eyadéma en adoptant un réaménageant la Constitution disposant que le président est « rééligible », sans plus de précision. L’ancien article 59 prévoyait que le mandat présidentiel était « renouvelable une seule fois » et stipulait qu' »en aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats ».
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