LOME, 2 mars 2010 (AFP) – Dans le quartier de Nyékonapoè, des sympathisants de l’opposition se massent, vêtus de jaune, sur la lagune asséchée. L’homme qui harangue la foule en mina (langue du sud), c’est l’opposant historique Gilchrist Olympio – fils du premier président du Togo indépendant, Sylvanus Olympio, assassiné en 1963 au cours d’un coup d’Etat ourdi par Eyadéma.
« L’heure a sonné! Ils doivent quitter (le pouvoir)! Ici, c’est le chômage, la misère, mais regardez les pays voisins: les autres évoluent et nous en sommes toujours là », dit en substance M. Olympio, qui n’a pas déposé sa candidature pour cause de maladie mais a laissé Jean-Pierre Fabre représenter l’UFC (Union des forces de changement).
Comme en réponse aux appels à la non-violence du président sortant, l’UFC affiche le slogan: « élections sans fraudes =
élections sans violences ». Autour de l’estrade, des jeunes gens critiquent à haute voix la « dynastie Gnassingbé » et tout « le système ». « Ils ont pillé les biens publics, transformé le pays en une affaire de famille », accuse Prince, étudiant « qui dort dehors ». « La population est tellement fatiguée d’eux, Faure et tous les autres », assure Antoine, « plombier sans travail » d’une trentaine d’années. « Si on (l’UFC) n’a pas de bons résultats, ça va chauffer », pense-t-il.
lbx/smo/amc
AFP 020951 GMT MAR 10
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