AP-LOME, 22/04/05 | 08:44 — Mettant en garde comme de possibles violences, le ministre de l’Intérieur du Togo a appelé vendredi au report de l’élection présidentielle prévue ce week-end en raison de la montée des tensions de ce petit Etat de l’ouest africain, estimant que ce scrutin serait un «suicide».
Deux jours seulement avant la présidentielle de dimanche, le ministre de l’Intérieur François Boko a convoqué les journalistes dans ses bureaux à 2h00 du matin pour lancer cet appel. Il a estimé qu’un gouvernement de transition d’un ou deux ans devrait être mis en place pour mieux préparer le pays à la démocratie.
On ignore encore si le scrutin sera effectivement reporté ou s’il aura lieu comme prévu.
«Les passions sont exacerbées et la campagne électorale a été émaillée de violences sans précédent dans l’histoire électorale de notre pays», a dit Boko, un poids lourd politique dans le gouvernement conduit par le président du Parlement Abbas Bonfoh, le chef de l’Etat.
«Les risques d’une confrontation sanglante qui résulterait de cette élection sont réels. Devant ce danger, l’organisation d’un tel scrutin est suicidaire pour notre pays», a souligné Boko.
Les manifestations violentes se poursuivent en prélude à ce scrutin alors que les leaders de l’opposition togolaise ont juré de mourir au combat en cas de victoire du candidat du parti au pouvoir Faure Gnassingbé. Gnassingbé, qui est le fils de l’ex-dictateur Gnassingbé Eyadéma qui a dirigé le pays de 1967 jusqu’à sa mort en février 2005, soit pendant 38 ans.
Président de l’ancien parti unique du Rassemblement du peuple togolais (RPT), Faure Gnassingbé est candidat face au principal leader de l’opposition Bob Akitani et deux autres adversaires Nicolas Lawson et Harry Olympio. AP
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