26/04/2024

Les actualités et informations générales sur le Togo

Gilbert Houngbo, l’homme des milieux financiers.

Sous l’impulsion de la France, des milieux d’affaires et autres financiers (FMI-Banque Mondiale) Faure Gnassingbé vient de nommer comme Premier ministre Gilbert Houngbo, fonctionnaire des Nation Unies. Suite à cette nomination, les tenants de la dictature se congratulent et commencent à bercer d’illusion une fraction de la population sur «le retour des bailleurs de fonds» et sur un prétendu décollage de l’économie togolaise etc. Pour parachever cette mise en scène, Louis Michel, l’envoyé spécial de l’impérialisme français dans notre pays, invite le pouvoir RPT, le patronat, les syndicats et les ONG à Bruxelles pour «plaider» la cause du Togo.

Ce n’est pas la première fois que le pouvoir RPT et ses maîtres étrangers nous servent ces arguments sur le retour des «bailleurs de fonds» au Togo. Ainsi, pendant les années 1980, l’autocrate Eyadema de son vivant ne cessait de marteler -dans ses discours les mêmes arguties- quand il recevait les lugubres personnages du monde politique et financier tels que: les Franz Josef Strauß et autres Sasakawa… On voit bien qu’en matière d’insipide propagande rien n’a changé au Togo d’Eyadéma. Tout ce tintamarre autour des «bailleurs de fonds» confirme simplement que Faure est bien le digne héritier de son père.

En effet, c’est pendant ces mêmes années 1980 que ces fameux «bailleurs de fonds» (FMI – Banque Mondiale) sont intervenus pour la première fois dans notre pays. Les mesures préconisées par le FMI -chez-nous- étaient inscrites dans un plan d’ajustement structurel (PAS), caractérisé, non seulement, par l’abandon systématique des subventions aux produits de première nécessité: maïs, igname, pain, manioc, riz, sucre, mais aussi, par la baisse drastique des budgets sociaux (santé, éducation).

Ajoutons à ces mesures anti-populaires, la suppression des barrières douanières, la libéralisation de l’économie et la privatisation massive des entreprises publiques. Ces plans d’ajustement structurel du FMI étaient arrivés à leur point d’orgue avec le licenciement des milliers de travailleurs. Bref, à la place d’un véritable développement, les travailleurs togolais n’ont récolté que la misère.

Aujourd’hui, vingt huit ans après les premiers plans du FMI, le quotidien de nos compatriotes n’a fait qu’empirer. Le peuple togolais continue toujours de subir les diktats de l’impérialisme à travers les divers plans d’ajustement structurel qui se sont succédés dans notre pays. Les derniers évènements sociaux ont confirmé que la majorité de la population vit toujours sous une misère sans nom -avec à la clé-: une hausse des produits de première nécessité; les salaires impayés; les écoles et hôpitaux dans un état déplorable et la destruction des infrastructures routières. Face à cela, c’est l’enrichissement éhonté d’un clan mafieux à la tête du pays, le pillage effréné des ressources nationales.

C’est dans ce contexte de crise économique qu’intervient la nomination de Houngbo, un élément docile de la dictature et des milieux financiers, à la tête du gouvernement au Togo. Son rôle, sans aucun doute, est de venir parachever les mêmes recettes anti-sociales qui ont déjà fait leur preuve dans notre pays et ailleurs en Afrique.

Il est à prévoir que les premières cibles -de Houngbo et de sa clique- viseront à coup sûr la mise sous tutelle des secteurs les plus les juteux de notre économie à savoir: l’OTP, la cimenterie, la douane et le port autonome de Lomé. Il se confirme ainsi, une fois de plus, que l’objectif de la France et les institutions financières prédatrices (FMI-Banque Mondial) est de continuer la même politique néocoloniale à travers le plan néolibéral qui obéit à une philosophie de domination, de dépendance et d’assujettissement de notre pays. Tout ceci n’augure rien de bon pour les ouvriers et les travailleurs du Togo.

Face à cela, la seule solution c’est dans la lutte.

C’est pourquoi nous exhortons les travailleurs de notre pays, à s’organiser et à se mobiliser pour empêcher les sinistres plans du FMI et de la Banque Mondiale, pour en finir avec ce régime inhumain, et pour l’instauration de la démocratie véritable au Togo.

Bruxelles, le 17 septembre 2008

Le Front des Organisations Démocratiques Togolaises en Exil
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