28/03/2024

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Détention arbitraire et illégale de Mme Gaba, responsable de la CPP à Kara

(Convention Patriotique Panafricaine (CPP), Lomé, Togo, 11 juillet 2002)

Le mercredi 10 juillet 2002, Mme Joséphine Gaba, trésorière de la Fédération de la CPP de la Kozah (résidente à Kara) a été approchée devant son étalage au marché central de Kara par deux policiers en civil lui demandant de les suivre. Elle a demandé à voir le mandat d’emmener. Ces derniers lui ont fait comprendre que le commissaire aurait juste aimé échangé quelques mots avec elle.

Arrivés au poste de police, le commissaire fait comprendre à Mme Joséphine Gaba qu’il a reçu l’ordre du Lieutenant-Colonel Ernest Gnassingbe, fils du Président de la République et chef du régiment para-commando de Kara, de l’emmener au Camp Landja.

Conduite sur les lieux, Ernest Gnassingbe lui signifie qu’ils détiennent des informations prouvant qu’elle photocopie et distribue dans la ville de Kara, les 14 pages du document-témoin confirmant la gestion catastrophique et patrimonial des biens de l’État togolais par le pouvoir RPT et a demandé au commissaire de la garder en détention pendant 48 heures.

Madame Joséphine Gaba a naturellement rejeté ces accusations qui en rien ne la concerne. Elle a été gardée en détention et libérée à 23 heures. L’ordre lui a été intimé de se représenter au commissariat le lendemain matin à 7 heures 30 minutes; elle a été libérée après que ses empreintes aient été prises. Il lui a été signifié qu’on peut à tout moment la rappeler pour les besoins de l’enquête.

Nous sommes le 10 juillet 2002, c’est à dire en jour et en âge des autoroutes de l’information. Le témoignage de l’ex-premier ministre Gabriel Agbéyomé Kodjo sur la mal-gouvernance des biens publics et la prévarication en cours au Togo est accessible sur de nombreux sites Internet; n’en déplaise à certains, la ville de Kara est aujourd’hui aussi bien arrosée que les autres villes du monde entier. Il existe à Kara, un parc immense d’ordinateurs, tous capables de visiter ces sites Internet et d’imprimer le témoignage d’Agbéyomé sur un système qu’il décrit si bien de l’intérieur, sans que l’on ait besoin de la CPP, de ses structures locales et encore moins de Mme Joséphine Gaba en tant que personne.

Le RPT ne cesse de poser des entraves au travail de fond que mènent nos militants sr le terrain. Le RPT menace les leaders d’opinion, le bureau fédéral et les militants de la CPP-Kozah. C’est ainsi que nos responsables CPP de la Kozah ont déjà été attaqués, frappés à coups de barres de fer et laissés pour morts lorsque des tueurs ont fait irruption dans une réunion d’information politique qu’ils tenaient à Tchitchao (ville située à environ 15 Km de Kara, chef-lieu de la préfecture de la Kazah) dans la partie septentrionale du pays.

La CPP estime qu’elle n’a rien à voir avec les règlements de compte internes au RPT et demande à ce parti d’arrêter de prendre pour cible Mme Joséphine Gaba.

La CPP dénonce l’état de non-droit qui règne dans la Kozah.

La CPP appelle tous ses militants sur toute l’étendue du territoire à la résistance et à se tenir prêts pour répondre aux mots d’ordre de l’opposition pour barrer la route à ceux qui, malgré les souffrances qu’ils imposent au peuple et la faillite avérée et confirmée dans un écrit de 14 pages par l’ex-premier ministre Gabriel Agbéyomé Kodjo, veulent cependant modifier la constitution et s’éterniser au pouvoir.

Avec la CPP, nous vaincrons;

Fait à Lomé le 11 juillet 2002
Pour le comité directeur,
le 1er vice-président
Jean-Lucien Savi de Tove