26/04/2024

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Disparition de M. AGBOBLI: « l’UFC demande au chef de l’Etat de prendre ses responsabilités »

UNION DES FORCES DE CHANGEMENT (UFC)
BP 62168
59, Rue Koudadzé, Lomnava Lomé Togo
Tél/Fax 221 33 32 / 338 01 85
www.ufctogo.com

DECLARATION

Que cachent les gesticulations du gouvernement autour de la disparition du
Président du Mouvement pour le Développement National (MODENA) ?

Aussitôt le corps de Atsutsè Agbobli retrouvé sur la plage de Lomé le matin du vendredi 15 Août 2008, le gouvernement publie dans la précipitation, un communiqué manuscrit aux conclusions hâtives et sans fondement, cherchant à disculper par anticipation le régime RPT d’une mort dont personne ne l’accuse.

Devant le tollé général d’indignation et de révolte suscité par cette disparition tragique et dont le communiqué du gouvernement a rendu les circonstances absurdes et incohérentes, les autorités judiciaires ont été contraintes de demander une autopsie. Le rapport de cette autopsie, présenté le lundi 18 Août 2008 « à titre exceptionnel » par le procureur de la République, ajoute à la confusion en restant muet sur des éléments d’importance tels que la date et l’heure du décès, la cause exacte du décès, la nature de la substance médicamenteuse ingérée, la relation entre cette substance et le décès, l’origine des blessures et hématomes sur le corps, etc.

Par contre, le procureur de la République donne avec force détail les éléments du rapport de police sur l’emploi du temps chronométré des dernières heures du défunt avant qu’il ne soit porté disparu au petit matin du jeudi 14 Août 2008. Comment conclut-on au suicide lorsque ‘’l’enquête’’ passe sous silence le parcours de Atsutsè Agbobli entre le petit matin du jeudi 14 Août 2008 et l’heure de la découverte de son corps sur la plage le lendemain vendredi 14 Août 2008, soit environ 30 heures après.

L’Union des Forces de Changement (UFC) dénonce et condamne la forfaiture des autorités judiciaires qui tentent de corroborer, avant toute enquête sérieuse et crédible, la thèse du suicide avancée par le gouvernement. L’UFC dénonce et condamne également les inepties des pouvoirs publics qui prétendent ne pas disposer d’équipements pouvant contribuer à la manifestation de la vérité alors que les mêmes pouvoirs publics concluent à une mort par intoxication médicamenteuse. Que cache-t-on à l’opinion ? Qui veut-on soustraire à la Justice ? A qui veut-on une fois encore assurer l’impunité ?

Il est inacceptable pour les populations togolaises que la disparition de Atsutsè Agbobli soit classée sans suite au palmarès macabre des crimes politiques non élucidés : tortures, traitements inhumains et dégradants, assassinats de paisibles citoyens, de personnalités politiques et de journalistes, massacres de populations aux mains nues, kidnappings, disparitions forcées et autres violations massives des droits humains.

Au moment où notre pays s’engage dans un processus Vérité, Justice et Réconciliation, tous les moyens doivent être mis en œuvre pour faire toute la lumière sur la mort du Président du MODENA.

En conséquence, l’UFC demande au chef de l’Etat de prendre ses responsabilités en mettant en place sans délai une commission d’enquête indépendante et crédible afin d’élucider les circonstances de cette disparition aux relents criminels.

L’UFC compte sur la vigilance et la mobilisation des populations togolaises pour mettre un terme à l’insécurité et à l’impunité dans notre pays.

Fait à Lomé, le 19 Août 2008
Pour le Bureau National,
Le Vice- Président

Patrick Lawson

Sylvanus E. Olympio, Alexandre Osseyi, Laurent Djagba, Christophe Lanzo, Georges Bayessem Pana, Alfa Wissi, Paul Comlan, Gaston Gnéhou, Antoine Idrissou Méatchi, Théophile Mally, Adoté Aka Omer, Guy Kouassigan, les morts de la lagune de Bè, les morts de Soudou, les massacres de Fréau Jardin, Koffi Kongo, les massacres répétés des quartiers Amoutivé et Bè, les morts de Kodjoviakopé et du 03 décembre 1991, Tavio Amorin, Léopold Ayivi, Gaston Edeh, Prosper Hillah et Martin Agbénou, David Ahlonko Bruce, Koffi Mathieu Kégbé, Djobo Boukari, les massacres des élections présidentielles de 1993, 1998, 2003 et 2005, etc., etc., etc.

U N I O N D E S F O R C E S D E C H A N G E M E N T
U F C
59, Rue Koudadzé, Lomnava
http// www.ufc.com BP 62168 Tél/Fax 221 33 32 Lomé

Lomé, le 15 Août 2008

C O M M U N I Q U E

L’Union des Forces de Changement (UFC) vient d’apprendre avec stupeur et consternation, la disparition tragique de Monsieur Kokouvi Atsutsè Agbobli, président du Mouvement pour le Développement National (MODENA), survenue dans des circonstances non encore élucidées.

La disparition de Monsieur Atsutsè Agbobli, compagnon de la lutte pour le changement, constitue une perte immense pour notre pays et surtout pour le combat que mène le peuple togolais pour l’instauration de la démocratie et de l’Etat de droit au Togo.

L’UFC salue la mémoire de l’illustre disparu. Elle partage pleinement la douleur de la famille éplorée et lui présente ses condoléances les plus attristées.

Les circonstances de la disparition de Monsieur Atsutsè Agbobli traduisent l’insécurité qui prévaut dans notre pays et que l’UFC n’a de cesse de déplorer et de dénoncer en mettant le gouvernement face à ses responsabilités.

L’UFC exige la mise en place d’une commission d’enquête crédible pour élucider sans délai, les circonstances de cette disparition aux relents criminels. Elle en appelle une fois encore au gouvernement pour que la sécurité des populations togolaises soit réellement assurée sur toute l’étendue du territoire national.

L’UFC demande enfin aux populations togolaises de rester vigilantes et mobilisées pour exiger la fin de l’insécurité et de l’impunité dans notre pays.

Fait à Lomé, le 15 Août 2008
Pour le Bureau National,
Le Président National
Gilchrist S. Olympio