JOHANNESBURG, 21 fév (AMI) – Le président investi du Togo Faure Gnassingbé n’a « aucune légitimité » pour « convoquer ou organiser » des élections, a indiqué lundi la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Nkosazana Dlamini Zuma, dans un communiqué de « clarification ».
« La position de l’Afrique du Sud est que les Togolais doivent suivre leur constitution », a indiqué la ministre. M. Gnassingbé « n’a aucune autorité constitutionnelle ou légitimité pour convoquer des élections ou organiser des élections », a-t-elle ajouté.
Selon Mme Dlamini Zuma, Faure Gnassingbé « doit démissionner car il n’a aucune légitimité ou autorité constitutionnelle ».
Samedi, Bheki Khumalo, porte-parole du président Thabo Mbeki, avait affirmé que le chef de l’Etat sud-africain accueillait « favorablement » l’annonce de la tenue dans deux mois d’une élection présidentielle dans ce pays.
M. Gnassingbé a annoncé vendredi soir l’organisation d’une élection présidentielle dans le délai de 60 jours et son maintien au pouvoir jusqu’à ce scrutin.
Son père, le général Gnassingbé Eyadéma, est décédé le 5 février à l’âge de 69 ans après 38 ans de pouvoir sans partage. Faure Gnassingbé, désigné par l’armée pour lui succéder, a été investi deux jours plus tard après une révision éclair de la constitution par le Parlement, un processus qualifié de « coup d’Etat » par l’opposition togolaise et la CEDEAO notamment.
Dans un discours à la Nation prononcé le 11 février devant le Parlement au Cap (sud-ouest), Thabo Mbeki avait dénoncé une « mascarade anticonstitutionnelle au Togo ».
AMI
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