26/04/2024

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La nouvelle donne politique au Togo largement commentée

A la suite de la désignation d’un comité de magistrats pour organiser les élections législatives anticipées et à l’approche de la date du 31 mai indiquée par les facilitateurs comme la fin de la facilitation, Crocodile titre: « Fin de la facilitation le 31 mai prochain, des sanctions de l’UE pèsent sur le régime Eyadéma ».
Ce journal proche de l’opposition affirme que « de grosses sanctions pèsent sur le régime du général Eyadéma à la suite de la désignation cavalière de sept magistrats pour conduire les opérations électorales à la place de la CENI ».
Il soutient qu’à Bruxelles, les derniers développements survenus au Togo ont choqué et que les observateurs sont amenés à conclure à l’imminence de ces sanctions après que le délai prévu par la Commission (européenne) pour la facilitation a pris fin.
L’hebdomadaire estime que « ce qui a choqué la communauté internationale est que le pouvoir au Togo l’a tournée en bourrique ».
De son côté, Le Regard, également proche de l’opposition, titre: « Le gouvernement togolais s’attire les sanctions ciblées de l’UE » et affirme que « la décision du gouvernement de nommer sept magistrats à la place de la CENI ne devrait surprendre personne ».
On devrait plutôt se réjouir de ce que la mouvance présidentielle ait ouvertement déclaré et exposé son plan d’aggravation de la crise, écrit encore le journal, estimant qu’on sait par expérience que le pouvoir togolais a l’art de résoudre les problèmes en créant d’autres difficultés.
« Mais dans le cas d’espèce, analyse le journal, on se demande si seulement les autorités togolaises ont mesuré l’ampleur des conséquences qui découleront de cette fuite en avant ».
Il conclut: « Il n’y aura plus d’excuse à tout parti de l’opposition qui cautionnera la fuite en avant du pouvoir en place. Il faut pousser le général-président et les siens à se ridiculiser davantage sur la scène internationale afin que leur responsabilité soit engagée dans le drame qu’ils préparent pour le pays ».
Dans un éditorial intutilé « Rien que la résistance », Le Regard, après avoir rappelé la situation née de la désignation des sept magistrats, déclare qu' »il appartient aux Togolais épris de justice et de liberté de prendre leur destin en main et de désavouer ceux qui, pour une raison ou une autre, tenteraient une fois encore d’agir en complicité avec le pouvoir tyrannique ».
« A présent que la mouvance présidentielle, avec la désignation des sept magistrats pour organiser la mascarade électorale, a choisi de se fourvoyer et de s’isoler, il ne nous reste qu’à résister et à laisser le régime évoluer seul vers la catastrophe pour hâter sa déchéance ».
Pour le journal, « refuser de collaborer avec le pouvoir-RPT (parti au pouvoir, ndlr) est un devoir sacré ».
La Tribune du peuple relève aussi le caractère particulier de la situation créé par le régime de Lomé et titre: « Le Togo sous le joug d’un gangstérisme politique hors pair ».
Le journal, qui rappelle tous les actes similaires posés par le pouvoir depuis l’élection présidentielle controversée de juin 1998, se demande: « Et quoi encore pour montrer que les Togolais ne sont pas des hommes ? »
Il estime que « le divorce entre le pouvoir-RPT et le peuple est patent », faisant remarquer que « partout en Afrique, le vent tourne (et que) le pouvoir personnel a cédé la place au pouvoir concerté, au pluralisme et à l’alternance politique ».
« La situation est intolérable et il faut en sortir avant que la communauté internationale ne commence à nous montrer la voie au moyen de sanctions internationales », conclut le journal.