L’actualité de la semaine du 2 au 9 janvier 2023 a été très mouvementée démarrant par une nouvelle attaque terroriste au nord du pays, des mutations à la tête des FAT, l’enterrement de l’étudiante Fortuné, l’interpellation d’une maquerelle à Sokodé, le relèvement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) …
Selon nos informations, des éléments des Forces Armées Togolaises (FAT) engagés dans l’opération Koundjouare ont essuyé une nouvelle attaque terroriste le 24 novembre 2022 à Tiwoli, localité frontalière avec le Burkina Faso.
Attribués aux éléments du Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, qui fait rage dans la zone. Selon les autorités togolaises, les forces de l’opération Koundjouare ont repoussé les assaillants, sans donner plus de précisions sur le bilan de l’attaque alors que les réseaux sociaux parlent de plusieurs morts et de blessés notamment dans les rangs des forces togolaises.
Du remue-ménage dans les Forces Armées Togolaises (FAT)…
Des changements majeurs sont intervenus dans l’appareil militaire en fin d’année 2022. Il faut noter la fin de mission de Essossimna Marguerite GNAKADE dont le ministère est de nouveau rattaché à la Présidence de la République. Le communiqué officiel publié à ce propos indique qu’elle a envoyé à la retraite de tous puissants généraux, Abalo félix Katanga, ex Chef d’Etat-Major remplacé par Dadja Manganawe, ancien préfet de Dankpen et ex-ministre de la Défense et des Anciens combattants, puis Massina Yotroféi, ancien Directeur général de la Gendarmerie nationale impliqué dans plusieurs affaires notamment de tortures. Le Général Dadja Manganawé à la tête des FAT a été remplacé par le Colonel Tassounti Djato, jusqu’alors chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air, nommé Général de Brigade aérienne et Chef d’Etat-major général (CEMAG) des Forces Armées Togolaises. Le nouveau CEMAG a pour adjoint le Colonel Kokou Oyome Kemence, précédemment Chef de Division des Opérations de Maintien de la Paix, en remplacement du Colonel Kodjo Ekpé Apedoh, qui prend le commandement de l’Etat-major particulier du Président de la République.
Le deuil de l’étudiante togolaise assassinée à Marseille en France
L’assassinat le 04 décembre 2022 à Cabriès près de Marseille en France de Eyram Fortune Kolagbe, jeune étudiante togolaise pleine d’avenir, a défrayé la chronique. Son corps a été rapatrié le 20 décembre 2022 et son enterrement a eu lieu le vendredi 30 décembre 2022 à Womé, son village natal.
Le démantèlement d’un réseau de proxénétisme
Les investigations d’un journaliste à Sokodé ont conduit à l’interpellation d’une couturière. Celle-ci au lieu de former les jeunes filles inscrites dans son atelier de couture, les prostituait à des clients dans les hôtels environnants contre une modique somme de 500 francs cfa.
Le relèvement du SMIG à 52500 FCFA
Le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti qui stagnait à 35000 FCFA depuis plus de 10 ans au Togo, est passé à 52500 fCFA le 1er janvier 2023.
Selon une annonce faite le vendredi 30 décembre 2022 par le Conseil National du Patronat, le gouvernement et ses partenaires sociaux (centrales syndicales et organisations professionnelles des employeurs) sont parvenus à un accord. L’objectif visé est d’œuvrer à l’amélioration des conditions de travail des salariés, et au renforcement du pouvoir d’achat des travailleurs.
Comment parvenir à faire appliquer le nouveau SMIG au profit de l’ensemble des travailleurs du secteur privé ? C’est la grande question et le défi lancé aux chefs d’entreprises et employeurs.
Quid des 107 prisonniers politiques
La libération des 46 militaires ivoiriens emprisonnés et condamnés à 20 ans de réclusion criminelle au Mali est mise sur le compte des intermédiations du Togo. Les organisations de la société civile togolaises s’interrogent sur l’implication douteuse du dictateur Faure Gnassingbé dans cette affaire alors que 107 prisonniers politiques croupissent dans les geôles du régime RPT/UNIR dont 7 personnes sont mortes en détention.
Le Comité pour la libération des prisonniers politiques a, dans un document portant mémorandum, fait le point sur la situation. Le document décrit les conditions d’arrestation et de détention de chacun des prisonniers dont Nambéa Méhiuowa Leyla, épouse Tagba, arrêtée le 18 décembre 2019, tristement arrachée à son nourrisson de 7 mois, puis DJAGOUNDI Rekyata, arrêtée en juin 2022 pour avoir partagé un message vocal avec une connaissance, dans lequel elle explique la situation dans les Savanes.
Selon le ministre Christian Trimua, « il n’y a aucun prisonnier politique au Togo ». Faure Gnassingbé oppose un refus catégorique de toute idée de libération de ces hommes et femmes emprisonnés pour leur opinion politique dans des dossiers rocambolesques savamment montés pour régler des comptes à des adversaires politiques.
La rédaction letogolais.com
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