50e ANNIVERSAIRE DE LA PROCLAMATION DE L’INDEPENDANCE DU TOGO
APPEL POUR DES ETATS GENERAUX DU PEUPLE TOGOLAIS
Ce 27 avril 2010 marquera le 50ème anniversaire de la proclamation solennelle de l’indépendance du Togo par Sylvanus Olympio suite à la victoire électorale du 27 avril 1958. Alors que l’on s’approche à grands pas de cette commémoration qui devrait être une occasion de joie et de réjouissance du peuple Togolais, le pays tout entier se trouve plutôt plongé dans une crise politique post électorale aiguë. En effet, la proclamation des résultats fantaisistes de l’élection présidentielle du 04 mars 2010 par la CENI et leur validation par la Cour Constitutionnelle, deux institutions aux ordres du RPT, n’auront été qu’un énième coup d’Etat électoral.
Dès lors, le peuple Togolais s’est soulevé du sud au nord, de l’est à l’ouest, contre ce viol de l’expression même de sa souveraineté, c’est-à-dire de son droit de choisir librement ses dirigeants.
Ce coup de force électoral ne fait que traduire la réalité de la situation de violence permanent qui prévaut au Togo dans tous les domaines : politique, économique, social et culturel depuis l’intrusion de Gnassingbé Eyadèma dans la vie politique de notre pays par le premier coup d’Etat marqué par l’assassinat de Sylvanus Olympio le 13 janvier 1963.
Après s’être imposé au pouvoir le 14 avril 1967 suite au deuxième coup d’Etat du 13 janvier de la même année, Gnassingbé Eyadèma n’a cessé de faire subir au peuple Togolais, durant trente huit ans, une dictature sanglante. A l’ombre de cette dernière, le peuple Togolais a été privé de la jouissance de tous ses droits, même des plus élémentaires.
A sa disparition en 2005, l’avènement de son fils, Faure Essozimna Gnassingbé au pouvoir, s’est fait dans un bain de sang préfigurant la poursuite de la politique désastreuse mise en œuvre sous le règne de son père.
Au total, sur les cinquante ans de notre indépendance nationale, le clan Gnassingbé en aura monopolisé quarante-trois de règne.
C’est pourquoi, à l’occasion du 50ème anniversaire de la proclamation de notre indépendance, il convient que le peuple Togolais, par lui-même, fasse l’état des lieux de la situation dans chaque quartier, dans chaque ville, dans chaque village, dans chaque pays de la diaspora en se réunissant en assemblées.
Il s’agira en particulier, de relever la manière dont s’exprime, à chaque niveau, l’état de déficit démocratique, de violations massives des droits humains ponctuées d’exécutions sommaires et de massacres de populations, de pillage systématique des ressources et richesses nationales ; l’état de faillite, de ruine, de misère, de gabegie, de corruption et de sous développement ; la politique de division ethnique et régionaliste dont souffre notre pays depuis quarante-trois ans. Ce qui fait du Togo, un des pays les plus arriérés du continent africain.
Nous proposons que ces assemblées de quartier, de ville, de village et de la diaspora désignent des représentants qui se réuniront en Etats généraux à Lomé les samedi 24 et dimanche 25 avril 2010, pour établir le bilan de ces 50 années d’indépendance et définir de nouvelles perspectives qui permettent de relever le Togo de son désastre actuel.
Fait à Lomé, le 09 avril 2010
Signataires : Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) : Union des Forces de Changement (UFC), Sursaut-Togo, l’Alliance, Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR), Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) ; Parti des Travailleurs ; Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS); Conseil Mondial de la Diaspora Togolaise (CMDT) ; Groupe de Réflexion et d’Action pour le Dialogue, la Démocratie et le Développement (GRAD) ;
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