Mesdames et messieurs les membres des associations de Togolais de la diaspora,
Mesdames et messieurs les membres des associations françaises sœurs et associations amies de l’Afrique et du Togo,
Chers compatriotes Togolais et membres de la diaspora,
Chers camarades ;
Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo, section France, se réjouit de la mobilisation dont vous avez fait preuve ce jour en vue de l’accompagner à crier haut et fort haro sur la situation difficile que traversent le Togo et les Togolais dans le domaine des droits et libertés publiques,
Votre mobilisation spontanée, malgré les nombreuses occupations qui sont les votre en ce jour et ce, alors que l’appel à la présente marche n’a été lancée qu’il y a quelques jours, témoigne de votre engagement à vous tenir prêt à répondre prêt chaque fois que les droits et libertés sont violés.
Mesdames et messieurs,
Chers camarades,
Chers compatriotes,
Tout ceux qui, parmi vous, ont cherché chez derniers mois, semaines et jour, à avoir des nouvelles de notre pays le Togo, ont certainement appris avec beaucoup de déception de peine au cœur, que les droits et libertés fondamentales octroyées par la Constitution togolaise sont de plus en plus foulées aux pieds par ceux qui se font pourtant passer pour les chantres des droits et libertés, j’ai nommé les barons et les tenants du régime du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) à la tête du Togo depuis plus de quarante.
Les informations qui nous sont régulièrement fournies par nos collègues du CACIT à Lomé et par les médias et autres organisations de défense des droits de l’Homme font état de très nombreux cas de violation des droits les plus élémentaires des Togolais. Ceci traduit la duplicité des autorités togolaises et prouve à suffisance que l’une des choses qui caractérisent le pouvoir togolais actuellement, c’est que dans la théorie, il prétend vouloir instaurer la démocratie mais que dans les faits, il ne se gêne pas pour en bafouer les principes les plus élémentaires. Ceci se passe alors que l’environnement international et les évènements actuels dans beaucoup de pays arabes notamment montrent que les peuples, lorsqu’ils sont opprimés jusqu’à dans leurs derniers retranchements, peuvent se lever comme un seul homme et réclamer plus de dignité. Cette vérité n’est d’ailleurs par l’apanage des seuls peuples tunisiens, égyptiens, yéménites et autres. Elle est ressentie aussi par le beaucoup de peuples africains au sud du Sahara. Au Burkina Faso par exemple, pays voisin du Togo, les élèves et étudiants et les forces de sécurité ont commencé par crier leur ras le bol contre le régime qui régente leur vie depuis quelques années.
Au Togo aussi, le peuple en a marre. Il est fatigué de devoir subir le diktat d’une horde de personnes soucieux de la seule conservation de leurs privilèges.
Le peuple togolais a maintenant soif, soif de liberté, de démocratie, de justice et d’équité. Et il le manifeste depuis quelques semaines déjà. Mais au lieu de l’écouter et engager des réformes sérieuses, le pouvoir a opté pour la répression. En ce qui nous concerne au sein de la diaspora en général et au CACIT France en particulier, il est évident que nous ne pouvons pas rester insensibles face à ce qui semble être la perpétuation de l’impunité dans notre pays.
C’est pourquoi nous, membres du CACIT France, nous nous joignons aux autres associations présentes à cette marche notamment le Conseil Mondial de la Diaspora Togolaise (CMDT), Synergie-Togo, le Mouvement du 4 mars pour la Libération du Togo (MoLiTo) pour crier haro sur l’oppression dont les Togolais sont actuellement victimes et :
• Protester contre la violente répression exercée par le pouvoir togolais lors de la marche pacifique organisée à Lomé le jeudi 17 mars 2011 ;
• Demander que les auteurs soient recherchés et traduits devant les juridictions compétentes pour répondre de leurs actes ;
• Exiger la réouverture des radios privées actuellement fermées par l’Agence de Réglementation des Télécommunications alors que c’est à la HAAC que la loi confère cette prérogative et que cette dernière ne peut elle-même le faire que sur décision de justice ;
• Demande purement et simplement le retrait des dispositions de condamnations pénales contenues dans le projet de loi sur les manifestations publiques qui suscité actuellement débat dans le pays et qui n’est que la traduction de la volonté de restreindre une liberté pourtant reconnue par la Constitution et le Pacte international relatif aux droits civils et politique auquel le Togo est partie prenante ;
• Manifester la solidarité de la diaspora togolaise et des amis du Togo au peuple togolais dans sa lutte pour la liberté et la dignité ainsi qu’aux nombreuses victimes de la violente répression ;
• Appeler la diaspora togolaise et les amis du Togo à demeurer mobilisés et en alerte pour continuer à suivre et à relayer les informations sur la situation réelle des libertés et des droits de l’Homme au Togo auprès des opinions publiques, des gouvernements et des organisations internationales et non gouvernementales
Mesdames et messieurs, chers compatriotes,
Il est regrettable qu’au moment où France, chantre des droits de l’Homme s’est joint à d’autres puissances occidentales pour mettre fin aux massacres du peuple lybien par le régime du président Kaddhafi, le CACIT France s’interroge sur le sens à donner à la politique de « deux poids, deux mesures » dont certains pays occidentaux font preuve quand il s’agit d’apprécier les situations en Afrique.
Le CACIT voudrait rappeler que si les présumés auteurs de ces actes commettent leurs faits et font régulièrement de la récidive comme cela est le cas ces temps c’est parce que qu’à aucun moment, il ne leur a été demandé de cesser le période.
Il en appelle à plus de solidarité entre les différentes associations de Togolais en France pour continuer dans la mobilisation et faire que, définitivement, les actes criminels n’aient plus de cité au Togo.
Il demande à la France de montrer, plus une fois, de la cohérence dans ses interventions en Afrique en condamnant, au Togo comme en Lybie et en Cote d’Ivoire, l’usage de la force brutale contre les manifestants pacifiques ;
Le CACIT Paris interpelle le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme sur son silence face aux violences répétées perpétrées contre les paisibles populations civiles.
Pour le CACIT France
Ambroise Aholou
Le Président
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