19/04/2024

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Togo Debout : Déclaration sur nos revendications et attentes pour l’avenir

GRANDE MARCHE INTERNATIONALE DE LA DIASPORA TOGOLAISE EN EUROPE

PARIS, SAMEDI 07 OCTOBRE 2017

Déclaration finale : nos revendications et attentes pour l’avenir

TogoDebout-Europe prend acte, des différentes instances et déclarations de l’Union Européenne et de la France appelant à une nième dialogue avec un régime qui de père en fils et notamment depuis la reprise de la coopération européenne suspendue en 1993 pour déficit démocratique, n’a jamais respecté les engagements pris.

A cet effet, concernant la France tout d’abord, nous apprécions à la fois avec inquiétude et espoir, la création du Conseil Présidentiel pour l’Afrique.

Inquiétude parce que de ce conseil, à majorité composé d’entrepreneurs, nous attendons une participation de la diaspora africaine à l’étude approfondie des facteurs qui bloquent le développement de l’Afrique francophone en général, et du Togo en particulier. Ces freins au développement sont ceux dont le peuple Togolais se fait l’écho au travers des crises à répétition dans lesquelles, des forces endogènes et exogènes tentent de le maintenir.

Le discours de Monsieur Macron à Ouagadagou ces prochains jours, devra nous informer de manière tout à fait transparente, sur la politique qu’il compte mener en Afrique, en tant que représentant de la France, pays signataire des accords de Cotonou.

Le 23 Mars 1976, avec le Général Gnassingbé Eyadéma, le père, étaient signées de nombreux accords de coopération Franco -Togolais portant pour préambule cette phrase : « leurs politiques étrangères s’inspirent de l’idéal et des principes de liberté, de démocratie et d’humanisme qui sont ceux de la Charte des Nations Unies ».

Pourtant, et les autorités françaises le savent, la dynastie Gnassingbé, n’est en réalité qu’un régime totalitaire, déguisé et cherchant à prouver sa légitimité et soignant son image par sa participation aux grandes instances internationales. La responsabilité de Mr Faure Gnassingbé, également Ministre de la Défense est aggravée dans la désacralisation de la vie humaine, en cours au Togo, ce qui constitue une violation perpétuelle de la Constitution Togolaise qui précise que la vie humaine est sacrée, le domicile privé inviolable et qui interdit de faire appel aux militaires pour assurer le maintien d’ordre. Or, les militaires togolais sont équipés de deux panoplies, celle de militaire et celle de gendarme et les forces de l’ordre tuent et violent les domiciles privés impunément au Togo.

Les autorités françaises savent également, que malgré les évaluations complaisantes fournies par les « mercenaires en cols blancs » conseillers juridiques, militaires ou économiques du régime autocratique, les 22 engagements signés en 2004 par le gouvernement du Togo, en contrepartie de la reprise de la coopération, sont restées lettres mortes, pour l’essentiel. Pires les montants importants versés par l’Union Européenne au titre des différents programmes d’appui à la modernisation des institutions de la république (justice, et armée notamment), ainsi qu’à la mise en œuvre de la décentralisation ont été détournés de leur objet. Financés par les impôts des contribuables Européens dont nous sommes, ces aides n’ont servi qu’à renforcer la main mise du régime autocratique sur les institutions de la République afin de les instrumentaliser à des fins de répression de la population ou d’élimination des adversaires politiques.

L’Union européen sait bien que les élections au Togo ne sont ni transparentes, ni équitables et que les recommandations par la missions d’observation électorales, tout comme les engagements et accords signés en vue d’opérer des réformes institutionnelles, constitutionnelles et électorales ne sont pas mis en œuvre. Elle sait donc que le référendum annoncé par Mr Faure Gnassingbé n’est qu’une supercherie de plus.

Chers tous, il n’y plus là de doute sur la posture répressive du gouvernement actuel prouvant que toutes les voies de dialogue ont été épuisées. Par voie de conséquence, Nous organisations de la Diaspora Togolaise Européenne :
− Demandons avec insistance à l’Union Européenne de reconnaître la situation de crise profonde au Togo, par l’application de l’article 96 de l’accord de Cotonou jusqu’au départ de Faure Gnassingbé
− Demandons aux pays membres du conseil de sécurité, face à l’impunité constante dont jouissent les autorités togolaises, de saisir la Cour Pénale Internationale pour qu’elle donne suite au rapport du 29 Août 2005 de la mission d’établissement des faits sur les allégations de violation des droits de l’Homme survenus au Togo avant, pendant et après l’élection présidentielle de 2005

Nous avons la conviction profonde, qu’avec courage et détermination le peuple togolais, et les peuples africains en lutte pour leur liberté réussiront à se défaire du joug de la dictature par des moyens pacifiques.
Nous exhortons les instances européennes à renoncer au soutien des dictateurs qui dilapident les ressources de leur pays et maintiennent délibérément leur population dans la misère. Npous les invitons à trouver au sein de la diaspora et des sociétés civiles africaines, des ambassadeurs sans conflits d’intérêt, actifs au plus près du terrain dans leurs pays d’origine et à aptes à faire remonter des évaluations pertinentes et justes des situations locales. Ils trouveront en eux des ambassadeurs équitables, acteurs de la diplomatie économique et de la coopération gagnant – gagnant que nous appelons tous de nos vœux, pour l’émergence de l’Afrique.

Fait à Paris, le 7 Octobre 2017
Le Collectif TOGODEBOUT