FRONT REPUBLICAIN POUR L’ALTERNANCE ET LE CHANGEMENT (FRAC)
UFC, SURSAUT-TOGO, ADDI, ALLIANCE, PSR
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D E C L A R A T I O N
Le Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) vient d’apprendre avec stupéfaction et indignation que le procureur de la République a demandé à l’Assemblée nationale, de procéder à la levée de l’immunité du député Patrick Lawson afin de lui permettre de se présenter devant la justice. M. Patrick Lawson serait soupçonné, avec Robert Olympio et autres, par le directeur général de la gendarmerie, ‘’d’atteinte à l’honneur’’, suite à un point de presse du FRAC tenu le 15 Avril 2010 et au cours duquel ont été rendues publiques, les exactions perpétrées le mercredi 14 Avril 2010 par la gendarmerie au siège de l’UFC.
En effet, ce mercredi 14 Avril 2010, pour empêcher la tenue de la veillée de prières organisée par le FRAC au siège de l’UFC, la gendarmerie a investi dès l’après-midi, les lieux et les environs par un dispositif musclé, fort de plusieurs centaines de gendarmes.
Au cours de cette opération qui s’est poursuivie tard dans la nuit, des éléments de la gendarmerie ont fait irruption, sans aucun mandat, dans les locaux du siège de l’UFC qu’ils ont saccagés, emportant le matériel informatique et bureautique, le matériel de confection des cartes de membres, avec des milliers de cartes vierges, de même qu’une somme de vingt deux millions cinq cent mille FCFA.
Toutes les personnes se trouvant sur les lieux, en majorité des femmes, ont été arrêtées et emmenées avec brutalité au camp de la gendarmerie, la plupart menottées et malmenées. Certaines femmes ont subi des touchers vaginaux, des viols et autres traitements inhumains et dégradants.
Aujourd’hui, au lieu de reconnaître la véridicité des faits, de procéder à des réparations à la mesure des préjudices causés, d’identifier et de sanctionner les auteurs de ces exactions qui n’honorent pas la gendarmerie et les autres forces de sécurité, le colonel Damehane Yark porte plainte contre les victimes et crie à ‘’l’atteinte à l’honneur’’.
Que vaut cet honneur quand la gendarmerie et les autres forces de sécurité violentent, volent, violent et tuent en toute impunité ?
Que vaut cet honneur quand en 2005, la gendarmerie et les autres forces de sécurité massacrent des populations aux mains nues pour installer Faure Gnassingbé au pouvoir, dans un bain de sang.
Que vaut cet honneur quand la gendarmerie et les autres forces de sécurité, censées protéger les personnes et les biens, incendient le siège de l’UFC, le centre informatique de la Coalition et l’Institut GOETHE, attaquent aux armes de guerre les domiciles des responsables politiques, notamment, ceux de Jean-Pierre Fabre, de Patrick Lawson et, récemment, celui du député Kpatcha Gnassingbé ?
Que vaut cet honneur quand la gendarmerie et les autres forces de sécurité s’ingèrent intempestivement dans les processus électoraux, favorisent et protègent la fraude, arrêtent le décompte des voix et proclament les résultats du scrutin en se substituant à la CENI (1998), emportent des urnes sous les bras (2005), répriment avec violence toute contestation, faisant irruption dans les domiciles, assommant au gourdin et tirant sur tout ?
Que vaut donc cet honneur lorsque malgré leur serment au drapeau et à la patrie, la gendarmerie et les autres forces de sécurité renient leur caractère républicain pour se mettre exclusivement au service et sous l’autorité d’un clan ?
Le FRAC dénonce et condamne les actes de forfaiture et d’infamie de la gendarmerie et des autres forces de sécurité ainsi que les dérives répétées du procureur Bakaï Baoubadi dont les prestations calamiteuses discréditent la magistrature.
Le FRAC s’insurge contre la duplicité du régime RPT qui, malgré les discours appelant à l’apaisement, encourage l’impunité en utilisant la gendarmerie et les autres forces de sécurité pour installer la peur, protéger les auteurs et commanditaires de crimes et museler les populations togolaises.
Le FRAC et le Président élu Jean-Pierre Fabre expriment leur entière solidarité avec M. Patrick Lawson qui n’a fait que relater des faits avérés, contenus dans un communiqué du FRAC.
Le FRAC et le Président élu Jean-Pierre Fabre invitent les populations à la vigilance et à la mobilisation pour soutenir le vice président de l’UFC et les autres face à ce montage grotesque qui augure d’un procès politique inique, à l’image de celui d’un certain 5 octobre !
La lutte populaire est invincible !
Fait à Lomé, le 20 Mai 2010
Pour le FRAC,
Le Président National de l’ADDI
Aimé Tchabouré GOGUE
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