Des conducteurs de voitures et de taxi-motos protestent ce mardi contre la décision du gouvernement togolais d’augmenter les prix des produits pétroliers à la pompe. Les protestataires bloquent les principales artères de la capitale togolaise.
C’est un mardi que les Loméens n’oublieront pas de si tôt. La veille, le 27 février, le gouvernement a annoncé une deuxième hausse des prix des produits pétroliers depuis le début de l’année – ce qui monte la facture à + 20,7% en deux mois. À la pompe, le super sans plomb est désormais vendu à 524 F CFA, le gasoil à 526 F CFA tandis que le pétrole lampant est à 468 F CFA. Le mélange deux temps vendu précédemment à 579 F CFA est désormais disponible à 623 F CFA. Le prix du gaz butane, lui, n’a pas changé.
La décision suscite aussitôt l’indignation des conducteurs de taxis-motos (zemidjans) et même des particuliers qui ont spontanément investi les carrefours stratégiques de la ville au matin, bloquant la circulation. Des barricades sont érigées à divers endroits de la capitale, avec des scènes de violence à certains carrefours.
« Nous sommes déjà confrontés à des difficultés au quotidien et en quelques semaines d’intervalles, le gouvernement fait passer le prix du super sans plomb de 433 à 524 franc CFA », se plaint un zemidjan au carrefour GTA, à quelques centaines de mètres du nouveau quartier administratif. Un bus de la Société des transports de Lomé (SOTRAL) qui traversait la zone a été immobilisé, caillassé puis incendié devant un détachement des forces de l’ordre dépêché sur les lieux
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