24/04/2024

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Togo: Examens sous surveillance policière à l’ université de Lomé

Les patrouilles de gendarmerie sont toujours visibles sur le campus de Lomé pendant que les étudiants passent leurs examens. Pour les autorités universitaires, il ne doit plus avoir d’assemblée générale les jours ouvrables sur le campus. Ce que les étudiants contestent et la tension reste palpable.

Malgré les mouvements des étudiants vite étouffés par les arrestations de quelques leaders, les examens ont commencé sur le campus. Pour empêcher ces examens, quelques étudiants sont allés jeter des excréments dans les amphithéâtres. Bavure vite nettoyée et les épreuves ont repris dans des conditions que les étudiants n’approuvent guère : « J’ai déploré les conditions dans lesquelles nous avons composé. On a fait venir des forces de l’ordre dans les amphis dans lesquels nous composons, ce qui a fait que nous ne sommes pas concentrés pour travailler dans des bonnes conditions », explique un élève.

Il a même été obligé d’abandonner, tant le maintien d’ordre jusque dans les amphithéâtres d’examen l’a perturbé : « J’ai commencé, mais je ne pense pas terminer parce que j’ai déserté les amphis depuis la présence des forces de l’ordre. Psychologiquement, sans vous mentir, je suis atteint ».

Ambiance tendue

L’ambiance est tendue, le président du Mouvement pour l’épanouissement de l’étudiant togolais (MEET), Komlavi Kondo, arrêté avec son adjoint, ont été libérés après quelques jours de prison. Motif ? Ils ont organisé une assemblée générale non autorisée.

Pour ce leader, la crise sur le campus est créée de toutes pièces par les autorités qui veulent supprimer les allocations accordées aux étudiants : « Donc, on peut déclencher nos mouvements à tout moment. Peu importe s’il peut y avoir examen ou pas. Pour le moment, on fait grâce. On attend de voir. S’ils veulent qu’on rediscute, on va discuter. Mais s’ils ne veulent pas discuter, nous avons des moyens stratégiques pour avoir nos conditions ».

De part et d’autre, on évoque le dialogue, il n’a pas encore eu lieu. Les patrouilles de gendarmerie veillent toujours sur le campus prêtes à disperser toute assemblée générale des étudiants.

par RFI publié le 24/02/2014