28/03/2024

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Togo: Le HCR « sous pression » pour rapatrier les réfugiés.

LOME-27 mars 2006(LTG)- Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) est actuellement « soumis à de vives pressions » pour un rapatriement rapide des togolais réfugiés au Bénin, a-t-on appris mardi de source proche de l’organisation onusienne. « Les pressions des autorités togolaises sont de plus en plus vives sur les responsables du HCR dans les camp de réfugiés installés (Lokossa, Agamé,Comé) sur le territoire béninois », a indiqué la même source qui a requis l’anonymat.

Suite aux violences ayant émaillé les présidentielles d’avril 2005 dans le pays, des milliers de togolais (32.000 environ selon des organisations indépendantes des droits de l’homme) ont fui leur pays pour s’installer dans des camps de fortune au Bénin voisin sous la protection du HCR.

Les autorités togolaises cherchent visiblement à faire du retour des réfugiés, le prétexte d’une embellie de la situation politique dans le pays, ce qui n’est nullement le cas. Les nombreux appels des autorités togolaises en faveur d’un retour au pays des réfugiés sont demeurés sans suite, ces derniers appréhendant des représailles dans le contexte qui est actuellement celui du Togo, pays toujours au ban de la communauté internationale pour son « déficit démocratique ».

Les réfugiés, de leur côté, n’hésitent pas à critiquer ouvertement la gestion de leur situation par Rafik Saidi, représentant du HCR pour le Bénin et le Togo. Hier opposé à tout rapatriement sous la contrainte, il ne manque aucune occasion de s’afficher de façon ostentatoire avec Tcharie, le « Monsieur réfugiés de Faure Gnassingbé ». Rafik Saidi, accusé par les réfugiés d’avoir partie liée avec le pouvoir togolais, multiplie des déclarations faisant état d’un retour progressif des togolais dans leur pays.

« C’est archi-faux! », s’indigne K. Ayité, un des pensionnaires du camp d’Agamé en soulignant que les conditions d’un retour au Togo sont « loin d’être réunies ». « Nous savons ce qui nous attend là-bas, si nous rentrons. Les assassins que nous avons fui sont toujours là; comment voulez-vous que nous allions nous jeter entre leurs mains? », s’est-il interrogé./.