27/04/2024

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Le GRAD demande que les partis politiques arrivent à un accord véritable

Le Groupe de Réflexion et d’Action pour le Dialogue, la Démocratie et le Développement (GRAD) estime que l’ »accord politique de base » du dialogue politique intertogolais, qui consacre en réalité un désaccord politique de base, puisqu’il n’a pas emporté l’adhésion de toutes les forces politiques en présence, n’est certainement pas de nature à restaurer la paix et la concorde civiles. La société civile a trop souffert des affrontements entre les partis politiques. Les populations togolaises dans leur totalité, y compris les forces de sécurité, ont déjà payé et continuent de payer à cette mésentente politique un lourd tribut calculé, non seulement en plusieurs centaines de morts et en plusieurs milliers de réfugiés et d’exilés, mais aussi en souffrances et en privations de toutes sortes.

C’est pourquoi le GRAD demande avec insistance :

1. que le médiateur chargé de faciliter le dialogue soit choisi par consensus ;

2. que les partis politiques arrivent à un accord véritable avant tout autre paraphe ;

3. que l’accord véritable ainsi obtenu soit scrupuleusement respecté par tous les partis politiques.

Par ailleurs, le GRAD s’étonne que les associations de la société civile cooptées au dialogue politique intertogolais n’aient pas cru devoir observer la réserve qu’il fallait au moment de parapher l’ »accord politique de base ». Les associations de la société civile se devaient de ne parapher cet accord qu’après s’être assurées que tous les partis politiques, parties prenantes au dialogue, l’avaient paraphé. Le GRAD estime, en effet, qu’il appartient à la société civile d’œuvrer à la réussite du dialogue intertogolais en amenant les partis politiques à s’entendre, et non à prendre parti pour l’une ou l’autre des forces politiques en présence.

Le GRAD rappelle que les associations de la société civile ne doivent pas faillir à leur mission qui consiste, en ces moments difficiles, à tout mettre en œuvre pour amener les partis politiques à un accord véritable. De leur côté, les principaux acteurs de la vie politique de notre pays se doivent de mettre fin à leurs calculs politiciens, qui ne finissent pas d’empoisonner la vie de leurs concitoyens, pour prendre résolument en compte l’intérêt supérieur de la nation.

Fait à Lomé, le 23 juillet 2006.