26/04/2024

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Togo : Les ébouillantés

[Le photo-reportage Les ébouillantés->http://jean-luc-gelin.com/portfolio/togo-ebouillantes/]

Le photo-reportage Les ébouillantés me replonge plus de 25 ans en arrière, lorsque je découvre le Togo à l’occasion d’un voyage humanitaire. J’y fais alors la rencontre d’autochtones à qui je décide de rendre visite l’année suivante. Lors de ce second séjour, à l’été 1989, je rencontre une infirmière psychiatre qui me fait découvrir une alternative africaine aux soins apportés aux pathologies mentales.

Dans un village près de Sokodé, nommé Tchalo, nous rencontrons un marabout qui nous explique que ces maladies sont dues à la possession des individus par des démons appelés djinns. Là bas, le combat entre les possédés et leurs djinns fait rage et l’on y emploie des moyens radicaux pour faire fuir les mauvais esprits du corps possédés.

Ce village, en lisière d’une forêt de teck, regroupe non seulement les malades mais aussi leurs familles, en charge du bon déroulement de la thérapie (soin, nourriture etc.), le tout sous la houlette du marabout qui veille à ce que les soins rituels soient chaque jour consciencieusement appliqués.

C’est ainsi que des mois durant, les patients de Tchalo s’aspergent matin et soir d’eau bouillante afin d’obliger le djinn à quitter ce corps devenu inhospitalier, au risque de contracter de graves brûlures. Les plaies sont ensuite soulagées et soignées par des onguents et décoctions, que seuls des Peuls (ethnie togolaise) savent concocter.

Cette série de photographies a été rendue possible grâce l’assentiment du marabout initiateur de la thérapie pratiquée à Tchalo, ainsi qu’à la gentillesse des familles de ce village unique.

[Le photo-reportage Les ébouillantés->http://jean-luc-gelin.com/portfolio/togo-ebouillantes/]

Le Gâtinais Jean-Luc Gelin consacre un ouvrage inédit au traitement des maladies mentales en Afrique.

Togo, été 1989. Le jeune Jean-Luc Gelin découvre un peuple et ses coutumes. Un voyage initiatique, pour cet habitant de Vouhé qui, vingt-cinq ans plus tard, décide de transposer ses photos d’époque sur un ouvrage. Une œuvre tout en émotion, pour cet autodidacte du genre. En cet été 1989, c’est la souffrance que Jean-Luc Gelin s’est surpris à immortaliser. « Les Ebouillantés », l’intitulé du livre, relate par des clichés et des témoignages poignants, le traitement des maladies mentales par les sociétés africaines.
Le village de Tchalo, près de Sokodé, dans le centre du pays, où Jean-Luc avait pris ses quartiers, dans cette Afrique noire où coutumes et traditions rythment le quotidien, reçoit les gens touchés par différents syndromes, troubles ou psychoses, qui perturbent le processus mental.

« C’est au cours d’un raid humanitaire, que j’ai pu approcher ce village et aller à la rencontre des autochtones, se souvient Jean-Luc. Les gens s’ébouillantaient matin et soir, dans le but de soigner un certain désordre mental. » Une pratique hors norme, qui aboutit à ce livre en noir et blanc, pour que ce souvenir ne sombre pas dans l’oubli. La sensibilité du photographe, son regard d’européen, contraste avec les traditions continentales, d’un peuple qui fait face à la souffrance. « Je considère que la photo est aboutie, seulement lorsqu’elle est enfin partagée, poursuit Jean-Luc Gelin. Un voyage sans photo ne serait que frustration. Le moment me semble venu de commencer à raconter des histoires, des souvenirs de voyage, en noir et blanc ou en couleurs peu m’importe, pourvu qu’elles nous conduisent vers la beauté de l’être. » Il est libre Jean-Luc et de temps à autre quitte Vouhé pour des contrées où son objectif le conduira à la découverte de nouvelles images.

« Les Ebouillantés » édité par l’association Gâtine images Site : www.jean-luc-gelin.com Courriel : jeanlucgelin777@gmail.com Facebook : www.facebook.com/jeanlucgelin

[Le photo-reportage Les ébouillantés->http://jean-luc-gelin.com/portfolio/togo-ebouillantes/]