26/04/2024

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Togo : que nous réserve le conseil extraordinaire de Togotélécom ?

Par Mensah APPETIPA*

Un conseil « extraordinaire » du groupe Togotélécom va en effet se tenir cette semaine. C’est l’occasion pour la rédaction letogolais.com de s’ intérroger sur la qualité de ce conseil, son fonctionnement et surtout sur sa capacité à jouer pleinement son rôle de contrôle au sens anglo-saxon de « maîtrise » du management et de délibération des grandes décisions stratégiques et de gestion. Il ne fait aucun doute que ce conseil, dirigé par Kanikatoua Yao, le médiocre Directeur Général de la BTCI, n’est intrinséquement pas à même de faire face à ses obligations.

Sinon comment expliquer que Kokouvi Dogbé dit « le chinois », se soit lancer dans des investissements démesurés et incongrus pendant et après son passage à la tête de Togotélécom ? Que Bikassam (l’inénarrable ingénieur) qui plutôt que d’améliorer la performance des infrastructures se soit fourvoier dans une fuite en avant pour tenter de masquer ses insuffisances. Comment justifier que la structure financière de Togotélécom – suite au choix hasardeux du couple constitué de Dobgé et Bikassam – soit désormais incompatible avec les nécessités de son développement ? Comment admettre que Togotélécom ait loupé l’opportunité qui lui était offerte d’accéder au câble sous-marin en même temps que ses voisins ?…

A l’évidence, ce conseil fonctionne en théâtre d’ombre. Il est davantage voué à la représentation, à l’adoubement des choix stratégiques irresponsables de ceux qu’il est chargé de « contrôler ». Pour peu que ces derniers lui garantissent de confortables jetons de présence ainsi qu’une quote-part des fruits de leur mauvaise gestion (voitures, voyages, spiritueux,…), il continue à plumer les togolais sans coup férir.

Ce conseil dont nous ne connaissons pas précisement l’ordre du jour va probablement se contenter d’officialiser la nomination de Edjéou à TogoCellulaire. Ce choix qui est présenté comme celui de Faure Gnassingbé, lui a été en réalité imposé par le tout puissant Pascal Bodjona (qui a semblet-il quelques intérêts à protéger) et le réseau de cadres Kabyè basé en France et au Togo.

Pour notre part, au-delà de savoir qui mange quoi avec qui ou pour le compte de qui, il serait plus urgent de discuter du sauvetage de Togotélécom qui prend inexorablement la trajectoire de la Sotoco (est-ce une coincidence que Kanikatoua Yao le DG de la BTCI soit encore une fois dans le paysage ?). Il faudra redéfinir l’articulation entre Togotélécom et TogoCellulaire en cohérence avec la réalité du marché et des forces en présence. Comment expliquer que TogoCellulaire qui doit faire face aux dures lois de la concurrence soit sous la « tutelle » de Togotélécom alors que cette dernière est encore dans une culture d’administration publique. Le fonctionnement du conseil doit être impérativement amélioré par un renforcement de la professionnalisation et de la responsabilité de ses membres.

Nous ne saurons taire les turpitudes de la junte militaire et civile au pouvoir au Togo. Faure Gnassingbé parle de nouvelles donnes politico-économiques ; aux regards de l’équipe gouvernementale (la nouvelle majorité présidentielle) qu’il vient de mettre en place, nous doutons plus que jamais de sa bonne foi. Il n y a que les faits qui comptent pour l’appréciation du semblant de transition et ses vœux pieux dont on nous rabâche les oreilles à longueur de discours. La bonne gouvernance exige justice, contrôle et transparence.

Très prochainement, la rédaction letogolais.com vous relatera les chinoiseries de sieur Dogbé.

*La rédaction letogolais.com

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A propos de Togo Télécom

Togo Telecom est une société d’Etat née de la scission de l’OPTT en deux sociétés d’Etat. Elle est régie par la loi numéro 90-26 du 04 Décembre 1990 portant réforme du cadre institutionnel et juridique des Entreprises Publiques. Elle est dotée d’une personnalité morale et d’une autonomie financière, au capital de 4 milliards de francs CFA.

TOGO TELECOM est chargée de l’équipement et de l’exploitation du service public des Télécommunications et est placée sous la tutelle technique du Ministère de l’Equipement, des Mines et des Postes et Télécommunications.
La Société a pour objet l’équipement et l’exploitation du service public des Télécommunications. A cet effet :
— elle installe et exploite le réseau public des télécommunications à l’exception de celles touchant à la sécurité de l’Etat ;
— elle est habilitée à exercer, conformément à la législation en vigueur, toute autre activité qui se rattache directement ou indirectement à son objet ;
— les dispositions relatives à la concession de ce service public sont précisées dans un texte réglementaire.

Elle dispose d’une filiale TOGO CELLULAIRE, qui est chargée du marché de la téléphonie mobile.

Les ministères de tutelle sont :

SUR LE PLAN TECHNIQUE
le Ministère de l’Equipement, des Mines, des Postes et Télécommunications,

SUR LE PLAN STATUTAIRE
Le Ministère des Sociétés d’Etat et du Développement de la Zone Franche. Sur le plan structurel, la plus haute instance décisionnelle est le Conseil de Surveillance composé des cinq Ministères suivants :
— le Ministère de l’Equipement, des Mines, des Transports et des postes et Télécommunications (assure la présidence du Conseil),
— le Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire,
— le Ministère des Sociétés d’Etat et du Développement de la Zone Franche,
— le Ministère de l’Economie et des Finances,
— le Ministère de l’Industrie et du Commerce

Le Conseil de Surveillance fixe la politique générale de la société et nomme pour une durée de quatre (4) ans renouvelables au plus deux fois, les sept (7) membres du Conseil d’Administration. Le Directeur Général, nommé par le Conseil d’Administration, est chargé de l’exécution des grandes orientations définies par les Conseils de Surveillance et d’Administration.
Le Directeur est aidé dans ses tâches, des Conseillers et des Directeurs de Département. Ces derniers sont aidés par les Chefs de Division. Les Chefs de Divisions ont à leur charge des chefs de sections